Ésaïe 55, 6-9 ; Ps 145 ; Phil 1, 12-30 ; Matthieu 20, 1-16
Matthieu 20, 1-16
Parole de début d'année (5778), parole de recréation sur des bases nouvelles, surprenantes comme le maître de la vigne de notre parabole…
Il nous est facile d’imaginer les circonstances de la parabole quand on a eu l’occasion de faire les vendanges — car c'est de cela qu'il s'agit, selon l’indication de la saison, au v. 12. C’est du poids de la chaleur du jour que se plaignent les vignerons.
Les vendanges, les premiers auditeurs de la parabole connaissent probablement d'expérience pour la plupart : ils savent combien au bout de plusieurs heures elles deviennent pénibles, surtout sur les derniers moments ; moments des plus pénibles de la journée.
Ceux à qui Jésus s'adresse savent. Il résume donc. Il aurait pu parler du froid et de l’humidité du petit matin, quand par-dessus le marché, les moustiques de la nuit sortent des feuilles humides et froides pour vous piquer les mains et vous dévorer le sang. Et la journée qui avance, le soleil qui monte et qui très vite assomme, jusqu’à cette heureuse pause casse-croûte, qui elle-même a quelque chose de désespérant : elle ne débouchera pas sur la sieste, mais trop courte, sur la reprise sous le soleil brûlant. Et les reins qui tirent de plus en plus.
Le maître de la vigne a fait des embauches à toutes les heures d’une journée, qui, pour les premiers, a commencé à six heures du matin. Pour eux, au moment où ils voient l’heureuse fin de la journée se profiler, ce moment où on peut enfin se détendre, prendre un repas rapide et s’allonger enfin — plus qu’une heure —, le maître embauche encore : jusqu’à la onzième heure, c’est-à-dire dix-sept heures.
Et voilà les nouveaux venus, frais et dispos, qui coupent les grappes avec entrain. On les imagine imposant à tous un rythme alerte pour avancer dans les rangées de vignes. Le maître, d’ailleurs, n’est peut-être pas mécontent : voilà une main d’œuvre vivifiée. Et les premiers venus qui redressent le dos de temps en temps pour détendre leurs reins…
Enfin, la journée se termine : il est dix-huit heures. On s’approche alors du maître et de son intendant, pour recevoir la paye à la journée. Un salaire correct : un denier, un peu moins d’un franc or, très convenable pour l’époque. Et voilà que tous reçoivent le plein salaire.
N’est-ce pas décourageant pour les premiers ?… En fait, à y regarder de près, on les imagine quand même mal en train de s’irriter. Demain est un nouveau jour, et les ouvriers de la onzième heure d’aujourd’hui, commenceront à l’aube, à moins qu’ils n’arrêtent complètement, mais les mêmes ne pourront pas se présenter à nouveau à cinq heures de l’après-midi !
En fait l’irritation ne concerne pas les vignerons, elle nous concerne. À ce point, on a déjà quitté la parabole. Car, évidemment, c’est une parabole, qui n’est pas là que pour nous parler de vignes et de frustrations d’ouvriers fatigués.
Dans un premier temps, le temps où Jésus énonce la parabole, l’allusion vise évidemment les relations entre les bons croyants, comme les pharisiens le sont, sans oublier les disciples, ou plusieurs d’entre eux, d’un côté, et les patachons les plus divers de l’autre : prostituées, collecteurs d'impôts (qui dans cet Israël occupé collectent les impôts pour l’occupant romain !)… j’en passe et des pires.
Et voilà que Jésus annonce aux bons croyants, aux fidèles, aux gens honnêtes, que dans la perspective de leur venue au Royaume de Dieu, leur entrée dans la mission de Dieu, fût-elle tardive, les pécheurs et autres patachons ne sauraient pas lésés devant Dieu, par rapport à eux, qui ont un comportement honnête. Sachant donc ce qu’est le comportement des autres, il y a apparemment de quoi être irrité.
Et à cela on comprend qu’on est passé au-delà de la parabole, avec cette irritation des ouvriers, voyant les derniers arrivés dans leur premier jour de vendanges toucher un plein salaire pour les encourager. Illustration de ce que les fidèles peuvent s’irriter de voir la façon dont Jésus accueille les pécheurs.
La parabole est alors, selon ce que signifie ce mot, comparaison. Plusieurs d’entre vous, leur fait comprendre Jésus, seraient d’accord avec la leçon de la parabole : il serait anormal de s’irriter parce que les derniers venus à la vigne sont biens payés. Vous n’avez donc pas à vous irriter de ce que les derniers venus parmi vous aient autant que les autres. Et même, vous avez tout pour vous en réjouir. Le bonheur d’autrui est bon pour vous.
Mais quand même… avoir porté le fardeau de la fidélité à la tâche de Dieu, pour préparer le Royaume, et maintenant qu’il s’est approché, voir octroyer ses privilèges aux nouveaux qui se contentent d’en profiter sans avoir eu à porter le poids du fardeau qui l’a préparé, c’est un peu fort de café.
Le rappel d’une telle parabole dans la communauté à laquelle s’adresse Matthieu, est d’autant plus significatif : on est prêt justement, dans l’entourage de Matthieu, même à ce qui bouleverse et qui trouble.
Pensons ne serait-ce qu'à la façon dont les pays aisés ont tendance à se fermer de sorte que ceux qui vivent dans des pays plus pauvres ne puissent pas bénéficier de leurs biens — comme les frères de Joseph — esclave étranger vendu par ses frères, grâce à qui l’Égypte a ensuite été sauvée de la famine ; ces frères arrivant ensuite en Égypte comme réfugiés économiques. L'histoire de Joseph et de ses frères, et de l’accueil des étrangers et réfugiés est ici une autre parabole des ouvriers de la onzième heure : car il s'agit ici au fond du Royaume et de la mission libératrice confiée à l’Église et à tous ceux qui se sentent appelés à cela.
Car il s'agit bien sûr de la façon dont, nous, dans une Église spirituellement riche depuis longtemps, voire des générations, ou dans un pays économiquement aisé, vivons sur un acquis, voire celui de nos ancêtres, de sorte que le rythme plus alerte qui pourrait nous vivifier est bloqué — comme le travail dans les vignes se fait moins allègrement en fin de journée.
Et si, comme le dit le prophète Ésaïe, les voies de Dieu étaient infiniment au-dessus des nôtres ? Si ce qui nous parait injustice n'était que signe d'une sagesse infiniment plus profonde, et même comme le dit Jésus, signe, simplement, de bonté : « vois-tu d'un mauvais œil que je sois bon ? » (Mt 20, 15), ou comme le disait Ésaïe, regrette-tu que « Dieu pardonne abondamment » (És 55, 7) ? — pensons au pardon octroyé aux frères de Joseph qui l'ont vendu en esclavage et bénéficient plus tard de ce qu'il a acquis pour leur bien à eux !
Dieu connaît les besoins de chacun, au plan matériel immédiat, bien sûr — comme pour la vigne ou les frères de Joseph, ou les réfugiés ultérieurs. Mais aussi au plan auquel conduit la parabole. Un besoin de vie, de plénitude de vie qui est rempli ipso facto par le maître de la vigne, du Royaume donc, pour quiconque y entre. Un besoin de plénitude de joie du don, dont se prive quiconque ayant commencé plus tôt que les derniers, ne voit pas qu'il a lui-même le plein salaire dans les mains et qui au lieu de s'en réjouir, grogne de ce que d’autres qui apparemment en ont moins fait reçoivent le même bonheur… finalement au bénéfice de tous ! C'est ce qu'il faut savoir. La plénitude de vie et de bonheur ne nuit à personne, au contraire, elle est cadeau pour tous !
Et, ironie, ne pas voir cela revient à voir d'un mauvais œil que Dieu soit bon — non pas à l'égard d'autrui finalement, comme le penseraient les premiers ouvriers, mais à leur égard aussi ! Car c'est aujourd'hui le jour de la plénitude du Royaume, aujourd'hui qu'est versé le salaire, pour quiconque sait l'accueillir et regarder sa journée de vendanges comme pas si désagréable que ça au fond ! Chargée de moments de joie elle aussi, à bien y regarder. Le salaire, le don de la vie, c'est aussi cela ! On garde de très bons souvenirs des vendanges, du partage qui s'y vit : c'est déjà là un avant goût du Royaume, vigne du Seigneur.
Saurez-nous, demande la parabole, être reconnaissants au Maître de la vigne pour une sagesse qui vous dépasse, et qui pour tous est grâce ; ou bien, à force d'une impatience insensée, en arriverez-vous à cesser de partager la route du Christ, sur laquelle il conduit chacun au salaire qu'il lui destine — qu'il nous destine : la liberté du Royaume ? Que chacun se confie donc à la sagesse du Maître sans amertume ni arrière-pensée… Là se trouve l'immense cadeau qui nous est donné.
Matthieu 20, 1-16
1 "Le Royaume des cieux est comparable, en effet, à un maître de maison qui sortit de grand matin, afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
2 Il convint avec les ouvriers d’une pièce d’argent pour la journée et les envoya à sa vigne.
3 Sorti vers la troisième heure, il en vit d’autres qui se tenaient sur la place, sans travail,
4 et il leur dit: Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste.
5 Ils y allèrent. Sorti de nouveau vers la sixième heure, puis vers la neuvième, il fit de même.
6 Vers la onzième heure, il sortit encore, en trouva d’autres qui se tenaient là et leur dit: Pourquoi êtes-vous restés là tout le jour, sans travail? —
7 C’est que, lui disent-ils, personne ne nous a embauchés. Il leur dit: Allez, vous aussi, à ma vigne.
8 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers, et remets à chacun son salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.
9 Ceux de la onzième heure vinrent donc et reçurent chacun une pièce d’argent.
10 Les premiers, venant à leur tour, pensèrent qu’ils allaient recevoir davantage; mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’argent.
11 En la recevant, ils murmuraient contre le maître de maison:
12 Ces derniers venus, disaient-ils, n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons supporté le poids du jour et la grosse chaleur.
13 Mais il répliqua à l’un d’eux: Mon ami, je ne te fais pas de tort; n’es-tu pas convenu avec moi d’une pièce d’argent?
14 Emporte ce qui est à toi et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi.
15 Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux de mon bien? Ou alors ton œil est-il mauvais parce que je suis bon?
16 Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers."
*
Parole de début d'année (5778), parole de recréation sur des bases nouvelles, surprenantes comme le maître de la vigne de notre parabole…
Il nous est facile d’imaginer les circonstances de la parabole quand on a eu l’occasion de faire les vendanges — car c'est de cela qu'il s'agit, selon l’indication de la saison, au v. 12. C’est du poids de la chaleur du jour que se plaignent les vignerons.
Les vendanges, les premiers auditeurs de la parabole connaissent probablement d'expérience pour la plupart : ils savent combien au bout de plusieurs heures elles deviennent pénibles, surtout sur les derniers moments ; moments des plus pénibles de la journée.
Ceux à qui Jésus s'adresse savent. Il résume donc. Il aurait pu parler du froid et de l’humidité du petit matin, quand par-dessus le marché, les moustiques de la nuit sortent des feuilles humides et froides pour vous piquer les mains et vous dévorer le sang. Et la journée qui avance, le soleil qui monte et qui très vite assomme, jusqu’à cette heureuse pause casse-croûte, qui elle-même a quelque chose de désespérant : elle ne débouchera pas sur la sieste, mais trop courte, sur la reprise sous le soleil brûlant. Et les reins qui tirent de plus en plus.
Le maître de la vigne a fait des embauches à toutes les heures d’une journée, qui, pour les premiers, a commencé à six heures du matin. Pour eux, au moment où ils voient l’heureuse fin de la journée se profiler, ce moment où on peut enfin se détendre, prendre un repas rapide et s’allonger enfin — plus qu’une heure —, le maître embauche encore : jusqu’à la onzième heure, c’est-à-dire dix-sept heures.
Et voilà les nouveaux venus, frais et dispos, qui coupent les grappes avec entrain. On les imagine imposant à tous un rythme alerte pour avancer dans les rangées de vignes. Le maître, d’ailleurs, n’est peut-être pas mécontent : voilà une main d’œuvre vivifiée. Et les premiers venus qui redressent le dos de temps en temps pour détendre leurs reins…
Enfin, la journée se termine : il est dix-huit heures. On s’approche alors du maître et de son intendant, pour recevoir la paye à la journée. Un salaire correct : un denier, un peu moins d’un franc or, très convenable pour l’époque. Et voilà que tous reçoivent le plein salaire.
N’est-ce pas décourageant pour les premiers ?… En fait, à y regarder de près, on les imagine quand même mal en train de s’irriter. Demain est un nouveau jour, et les ouvriers de la onzième heure d’aujourd’hui, commenceront à l’aube, à moins qu’ils n’arrêtent complètement, mais les mêmes ne pourront pas se présenter à nouveau à cinq heures de l’après-midi !
En fait l’irritation ne concerne pas les vignerons, elle nous concerne. À ce point, on a déjà quitté la parabole. Car, évidemment, c’est une parabole, qui n’est pas là que pour nous parler de vignes et de frustrations d’ouvriers fatigués.
Dans un premier temps, le temps où Jésus énonce la parabole, l’allusion vise évidemment les relations entre les bons croyants, comme les pharisiens le sont, sans oublier les disciples, ou plusieurs d’entre eux, d’un côté, et les patachons les plus divers de l’autre : prostituées, collecteurs d'impôts (qui dans cet Israël occupé collectent les impôts pour l’occupant romain !)… j’en passe et des pires.
Et voilà que Jésus annonce aux bons croyants, aux fidèles, aux gens honnêtes, que dans la perspective de leur venue au Royaume de Dieu, leur entrée dans la mission de Dieu, fût-elle tardive, les pécheurs et autres patachons ne sauraient pas lésés devant Dieu, par rapport à eux, qui ont un comportement honnête. Sachant donc ce qu’est le comportement des autres, il y a apparemment de quoi être irrité.
Et à cela on comprend qu’on est passé au-delà de la parabole, avec cette irritation des ouvriers, voyant les derniers arrivés dans leur premier jour de vendanges toucher un plein salaire pour les encourager. Illustration de ce que les fidèles peuvent s’irriter de voir la façon dont Jésus accueille les pécheurs.
La parabole est alors, selon ce que signifie ce mot, comparaison. Plusieurs d’entre vous, leur fait comprendre Jésus, seraient d’accord avec la leçon de la parabole : il serait anormal de s’irriter parce que les derniers venus à la vigne sont biens payés. Vous n’avez donc pas à vous irriter de ce que les derniers venus parmi vous aient autant que les autres. Et même, vous avez tout pour vous en réjouir. Le bonheur d’autrui est bon pour vous.
Mais quand même… avoir porté le fardeau de la fidélité à la tâche de Dieu, pour préparer le Royaume, et maintenant qu’il s’est approché, voir octroyer ses privilèges aux nouveaux qui se contentent d’en profiter sans avoir eu à porter le poids du fardeau qui l’a préparé, c’est un peu fort de café.
*
Le rappel d’une telle parabole dans la communauté à laquelle s’adresse Matthieu, est d’autant plus significatif : on est prêt justement, dans l’entourage de Matthieu, même à ce qui bouleverse et qui trouble.
Pensons ne serait-ce qu'à la façon dont les pays aisés ont tendance à se fermer de sorte que ceux qui vivent dans des pays plus pauvres ne puissent pas bénéficier de leurs biens — comme les frères de Joseph — esclave étranger vendu par ses frères, grâce à qui l’Égypte a ensuite été sauvée de la famine ; ces frères arrivant ensuite en Égypte comme réfugiés économiques. L'histoire de Joseph et de ses frères, et de l’accueil des étrangers et réfugiés est ici une autre parabole des ouvriers de la onzième heure : car il s'agit ici au fond du Royaume et de la mission libératrice confiée à l’Église et à tous ceux qui se sentent appelés à cela.
*
Car il s'agit bien sûr de la façon dont, nous, dans une Église spirituellement riche depuis longtemps, voire des générations, ou dans un pays économiquement aisé, vivons sur un acquis, voire celui de nos ancêtres, de sorte que le rythme plus alerte qui pourrait nous vivifier est bloqué — comme le travail dans les vignes se fait moins allègrement en fin de journée.
*
Et si, comme le dit le prophète Ésaïe, les voies de Dieu étaient infiniment au-dessus des nôtres ? Si ce qui nous parait injustice n'était que signe d'une sagesse infiniment plus profonde, et même comme le dit Jésus, signe, simplement, de bonté : « vois-tu d'un mauvais œil que je sois bon ? » (Mt 20, 15), ou comme le disait Ésaïe, regrette-tu que « Dieu pardonne abondamment » (És 55, 7) ? — pensons au pardon octroyé aux frères de Joseph qui l'ont vendu en esclavage et bénéficient plus tard de ce qu'il a acquis pour leur bien à eux !
Dieu connaît les besoins de chacun, au plan matériel immédiat, bien sûr — comme pour la vigne ou les frères de Joseph, ou les réfugiés ultérieurs. Mais aussi au plan auquel conduit la parabole. Un besoin de vie, de plénitude de vie qui est rempli ipso facto par le maître de la vigne, du Royaume donc, pour quiconque y entre. Un besoin de plénitude de joie du don, dont se prive quiconque ayant commencé plus tôt que les derniers, ne voit pas qu'il a lui-même le plein salaire dans les mains et qui au lieu de s'en réjouir, grogne de ce que d’autres qui apparemment en ont moins fait reçoivent le même bonheur… finalement au bénéfice de tous ! C'est ce qu'il faut savoir. La plénitude de vie et de bonheur ne nuit à personne, au contraire, elle est cadeau pour tous !
Et, ironie, ne pas voir cela revient à voir d'un mauvais œil que Dieu soit bon — non pas à l'égard d'autrui finalement, comme le penseraient les premiers ouvriers, mais à leur égard aussi ! Car c'est aujourd'hui le jour de la plénitude du Royaume, aujourd'hui qu'est versé le salaire, pour quiconque sait l'accueillir et regarder sa journée de vendanges comme pas si désagréable que ça au fond ! Chargée de moments de joie elle aussi, à bien y regarder. Le salaire, le don de la vie, c'est aussi cela ! On garde de très bons souvenirs des vendanges, du partage qui s'y vit : c'est déjà là un avant goût du Royaume, vigne du Seigneur.
Saurez-nous, demande la parabole, être reconnaissants au Maître de la vigne pour une sagesse qui vous dépasse, et qui pour tous est grâce ; ou bien, à force d'une impatience insensée, en arriverez-vous à cesser de partager la route du Christ, sur laquelle il conduit chacun au salaire qu'il lui destine — qu'il nous destine : la liberté du Royaume ? Que chacun se confie donc à la sagesse du Maître sans amertume ni arrière-pensée… Là se trouve l'immense cadeau qui nous est donné.
R.P., Châtellerault, 24.09.17
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