Genèse 2.18-24 ; Psaume 128 ; Hébreux 2.9-11 ; Marc 10.2-16
Genèse 2, 18-24
Marc 10, 2-9
Jésus répond à côté, apparemment, de la question qui lui est posée sur la répudiation — venant à la Genèse via une réponse sur la faiblesse des hommes, notre « dureté » (littéralement « sclérose du cœur »), qui est ce qu’elle est, et que Jésus ne nie pas. L'essentiel, renvoyant à la Genèse, est que Dieu s’engageant pour nous devient en Christ une seule chair avec nous, comme homme et femme deviennent ce qu’ils sont, une seule chair. On va voir avec la Genèse et la lecture qu'en fait Jésus ce qu'il faut entendre par là.
La controverse dans laquelle on tente de faire entrer Jésus est connue — controverse entre les disciples de Hillel et ceux de Chammaï, deux figures rabbiniques célèbres représentant deux courants d’interprétation : plus souple d’un côté, mais pouvant, à force de sembler le faciliter, aller jusqu’à rapprocher le divorce d’un renvoi pur et simple — façon de retour à la répudiation — ; interprétation plus rigoureuse de l’autre. Il est clair que pour Jésus, Moïse a visé à humaniser la répudiation, en l’organisant comme divorce, donnant des droits à la partie répudiée. « Je hais la répudiation » disait Dieu par les prophètes (Malachie 2, 16). Les dispositions juridiques envisagées par Moïse visent à mettre de l’humanité face à la dureté du cœur humain, à donner des droits dans une situation qui pourrait être catastrophique pour la répudiée, pouvant sans cela être réduite à la plus sombre misère.
Cela dit, la question posée à Jésus, celle de la répudiation, pas du divorce — de la répudiation que Moïse a permis d’organiser en divorce, n’est donc pas ce dont parle Jésus. Un peu comme quand on vient lui soumettre une question d’héritage — Luc 12, 13-14 : « Quelqu’un dit à Jésus, du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus lui répondit : Ô homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ? » Ici de même il ne répond pas à ce qui lui est demandé. « Pour cela, voyez la Loi, qui rend les choses humaines : "Qu’est-ce que Moïse vous a prescrit ?" demande-t-il. Si Moïse vous a donné la procédure concernant ce que vous me demandez, moi je suis venu pour autre chose ».
Au-delà des questions d’organisation concrète du quotidien (non que Jésus dédaigne ces questions, mais pour cela il renvoie à Moïse — et sa réponse implique une interprétation des plus humaines de la loi de Moïse, occasion de saluer la lutte actuelle contre les violences faites aux femmes) — au-delà de ces questions légitimes, quel est donc le propos de Jésus ?
On lui parle répudiation, il répond alliance : « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ». Ce qui renvoie à l’Alliance que Dieu scelle avec les êtres humains, dite à travers une alliance très concrète entre un homme et une femme. Mais de quoi s’agit-il ?
Alliance. C’est le thème qui est au cœur de l’histoire biblique, qui nous présente l'amour de Dieu pour son peuple comme similaire à celui d'un homme et d'une femme. Du coup, un amour humain, qui fonde une alliance — le mariage —, est appelé à dire en signe ce qu'est cette autre Alliance, l’Alliance que Dieu a scellée avec nous. Comme Dieu tout Autre.
De même, rien de plus autre, de plus étranger qu’un homme et une femme. Soyons lucides : ceux qui sont mariés le savent : les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble. Trop différents ! Comme Dieu et homme !
D’où précisément, entre homme et femme, le mariage ; ce scellement qui ne peut concerner que deux êtres radicalement étrangers, comme le sont un homme et une femme, deux côtés en vis-à-vis d’une même chair scindée, avant de devenir la seule chair dont ils sont issus.
Dans cette perspective, on ne se marie pas parce qu’on se ressemble, mais précisément parce qu’on est deux êtres scindés, et en ce sens radicalement différents avant de se retrouver comme chair unique ; sans quoi il n’y a pas besoin d’un tel lien, nécessaire entre des différences insurmontables ; et ainsi, sachant cela, on mesure un peu combien l’engagement coûte.
Radicalement étrangers, venant de deux mondes radicalement étrangers, serait-on voisins de palier ; bref : homme et femme ; on est conscient qu’on est en train de faire naître un monde nouveau, fruit de ces différences, une fécondité comme récolte de cet engagement.
D’où la rupture de chacun d’avec ce qu’il fut. Et cela, c’est difficile. Difficile comme un accouchement l’est pour une mère. Difficile, voire impossible ! Et pourtant, c’est par là que le monde se crée. Le monde n’est fécond que de ses différences.
Venons-en aux textes de la Genèse que Jésus cite — ch. 1, v. 26-27 : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » — « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa ». Tel est donc l’humain selon l’image de Dieu, l’humain mâle et femelle, homme et femme.
Puis, au ch. 2, deuxième texte, que nous avons lu : « Le Seigneur Dieu fit tomber dans une torpeur l’homme qui s’endormit ; prit l’un de ses côtés et referma les chairs à sa place. Le Seigneur Dieu transforma le côté qu’il avait pris à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria : "Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise." »
En premier un projet de Création de l’humain selon l’image de Dieu, qui est appelé à se réaliser dans la dualité homme-femme. « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa » — à savoir « mâle et femelle ».
Nous sommes homme et femme. Mais la partie féminine des hommes et la partie masculine des femmes est cachée en quelque sorte. Et pourtant c’est là que se réalise l’image de Dieu.
C’est-à-dire que c’est là que se dit quelque chose de Dieu comme celui qui est Autre, radicalement différent de ce que nous pouvons en concevoir, sous peine d’être à notre image, d’être une projection de nous-mêmes — autant dire, de ne pas exister ailleurs que dans notre tête !
Or l’image de Dieu en nous n’est pas cela. L’image de Dieu en nous est en notre dualité homme-femme. Elle est en ce que quelque chose en nous nous échappe totalement. Ce « quelque chose » nous est aussi étranger qu’un homme pour une femme ou une femme pour un homme.
Et pourtant c’est en nous, c’est même en nous le signe de Dieu qui nous échappe totalement : « à son image il le créa » — et donc homme et femme.
Voilà ce qu’est l’homme pour la femme, la femme pour l’homme : l’autre côté — plutôt que l’autre côte ! — qui est le signe du Dieu infini.
Cela pour un devenir (à l'inaccompli en hébreu) une seule chair. Jésus précise : les deux deviendront une seule chair — l’Évangile reprenant ici le grec de la LXX. Les deux, c'est-à-dire que la blessure originelle qui est dans la séparation des deux côtés selon le songe qu'indique le sommeil prophétique dans lequel est plongé l'homme, blessure refermée avec son manque, puisque l'autre côté est hors de chacun, nous manque donc. « Le Seigneur Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit un de ses côtés, et referma la chair à sa place. » (Gn 2, 21)
L'autre, la femme pour l'homme, l'homme pour la femme, devient le reflet de ce manque, la marque de ce manque, comme une réouverture de la chair refermée dans la vision de la séparation, par laquelle chacun des deux trouve l'ouverture vers une réunification, où chacun devient pour sa part potentiellement entier. Les deux ouverts chacun au devenir une seule chair : ce n'est pas un mélange de deux devenant un, mais à l’occasion de l’autre chacun pouvant retrouver son unité.
On est dans l'ordre de l’Alliance entre Dieu et les hommes, finalement scellée en Jésus Christ Dieu et homme, fils de Dieu venu en chair. Apparemment l’alliance de la carpe et du lapin ! Impossible ! Mais ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu.
Ainsi, Dieu s’est uni à l’humanité, sorte de mariage — une alliance — pour une seule chair, de sorte que désormais, l’homme ne peut pas séparer ce que Dieu a uni. On est au cœur de la parole chair donnée en Jésus.
Voilà une Alliance scellée en Jésus devenu vrai homme, jusqu’aux épreuves des hommes, jusqu’à une mort d’homme — Héb 2, 9 : « celui qui a été abaissé quelque peu par rapport aux anges, Jésus, se trouve, à cause de la mort qu’il a soufferte, couronné de gloire et d’honneur. Ainsi, par la grâce de Dieu, c’est pour tout homme qu’il a goûté la mort. »
Alors perce la récolte de la fécondité du monde : il s’agit bien d’accueillir le Royaume, qui naît de la fécondité de l’impossible, cet impossible que Dieu a réalisé quand même, pour nous.
Genèse 2, 18-24
18 Le SEIGNEUR Dieu dit: "Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je veux lui faire un soutien qui lui soit accordé."
[…]
21 Le SEIGNEUR Dieu fit tomber dans une torpeur l’homme qui s’endormit; il prit l’un de ses côtés et referma les chairs à sa place.
22 Le SEIGNEUR Dieu transforma le côté qu’il avait pris à l’homme en une femme qu’il lui amena.
23 L’homme s’écria: "Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise."
24 Aussi l’homme laisse-t-il son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviennent une seule chair.
Marc 10, 2-9
2 Des Pharisiens […] lui demandaient s’il est permis à un homme de répudier sa femme.
3 Il leur répondit: "Qu’est-ce que Moïse vous a prescrit ?"
4 Ils dirent: "Moïse a permis d’écrire un certificat de répudiation et de renvoyer sa femme."
5 Jésus leur dit: "C’est à cause de la dureté de votre cœur qu’il a écrit pour vous ce commandement.
6 Mais au commencement du monde, Dieu les fit mâle et femelle;
7 c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme,
8 et les deux ne feront qu’une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
9 Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni."
*
Jésus répond à côté, apparemment, de la question qui lui est posée sur la répudiation — venant à la Genèse via une réponse sur la faiblesse des hommes, notre « dureté » (littéralement « sclérose du cœur »), qui est ce qu’elle est, et que Jésus ne nie pas. L'essentiel, renvoyant à la Genèse, est que Dieu s’engageant pour nous devient en Christ une seule chair avec nous, comme homme et femme deviennent ce qu’ils sont, une seule chair. On va voir avec la Genèse et la lecture qu'en fait Jésus ce qu'il faut entendre par là.
La controverse dans laquelle on tente de faire entrer Jésus est connue — controverse entre les disciples de Hillel et ceux de Chammaï, deux figures rabbiniques célèbres représentant deux courants d’interprétation : plus souple d’un côté, mais pouvant, à force de sembler le faciliter, aller jusqu’à rapprocher le divorce d’un renvoi pur et simple — façon de retour à la répudiation — ; interprétation plus rigoureuse de l’autre. Il est clair que pour Jésus, Moïse a visé à humaniser la répudiation, en l’organisant comme divorce, donnant des droits à la partie répudiée. « Je hais la répudiation » disait Dieu par les prophètes (Malachie 2, 16). Les dispositions juridiques envisagées par Moïse visent à mettre de l’humanité face à la dureté du cœur humain, à donner des droits dans une situation qui pourrait être catastrophique pour la répudiée, pouvant sans cela être réduite à la plus sombre misère.
Cela dit, la question posée à Jésus, celle de la répudiation, pas du divorce — de la répudiation que Moïse a permis d’organiser en divorce, n’est donc pas ce dont parle Jésus. Un peu comme quand on vient lui soumettre une question d’héritage — Luc 12, 13-14 : « Quelqu’un dit à Jésus, du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus lui répondit : Ô homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ? » Ici de même il ne répond pas à ce qui lui est demandé. « Pour cela, voyez la Loi, qui rend les choses humaines : "Qu’est-ce que Moïse vous a prescrit ?" demande-t-il. Si Moïse vous a donné la procédure concernant ce que vous me demandez, moi je suis venu pour autre chose ».
Au-delà des questions d’organisation concrète du quotidien (non que Jésus dédaigne ces questions, mais pour cela il renvoie à Moïse — et sa réponse implique une interprétation des plus humaines de la loi de Moïse, occasion de saluer la lutte actuelle contre les violences faites aux femmes) — au-delà de ces questions légitimes, quel est donc le propos de Jésus ?
*
On lui parle répudiation, il répond alliance : « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ». Ce qui renvoie à l’Alliance que Dieu scelle avec les êtres humains, dite à travers une alliance très concrète entre un homme et une femme. Mais de quoi s’agit-il ?
Alliance. C’est le thème qui est au cœur de l’histoire biblique, qui nous présente l'amour de Dieu pour son peuple comme similaire à celui d'un homme et d'une femme. Du coup, un amour humain, qui fonde une alliance — le mariage —, est appelé à dire en signe ce qu'est cette autre Alliance, l’Alliance que Dieu a scellée avec nous. Comme Dieu tout Autre.
De même, rien de plus autre, de plus étranger qu’un homme et une femme. Soyons lucides : ceux qui sont mariés le savent : les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble. Trop différents ! Comme Dieu et homme !
D’où précisément, entre homme et femme, le mariage ; ce scellement qui ne peut concerner que deux êtres radicalement étrangers, comme le sont un homme et une femme, deux côtés en vis-à-vis d’une même chair scindée, avant de devenir la seule chair dont ils sont issus.
Dans cette perspective, on ne se marie pas parce qu’on se ressemble, mais précisément parce qu’on est deux êtres scindés, et en ce sens radicalement différents avant de se retrouver comme chair unique ; sans quoi il n’y a pas besoin d’un tel lien, nécessaire entre des différences insurmontables ; et ainsi, sachant cela, on mesure un peu combien l’engagement coûte.
Radicalement étrangers, venant de deux mondes radicalement étrangers, serait-on voisins de palier ; bref : homme et femme ; on est conscient qu’on est en train de faire naître un monde nouveau, fruit de ces différences, une fécondité comme récolte de cet engagement.
D’où la rupture de chacun d’avec ce qu’il fut. Et cela, c’est difficile. Difficile comme un accouchement l’est pour une mère. Difficile, voire impossible ! Et pourtant, c’est par là que le monde se crée. Le monde n’est fécond que de ses différences.
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Venons-en aux textes de la Genèse que Jésus cite — ch. 1, v. 26-27 : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » — « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, mâle et femelle il les créa ». Tel est donc l’humain selon l’image de Dieu, l’humain mâle et femelle, homme et femme.
Puis, au ch. 2, deuxième texte, que nous avons lu : « Le Seigneur Dieu fit tomber dans une torpeur l’homme qui s’endormit ; prit l’un de ses côtés et referma les chairs à sa place. Le Seigneur Dieu transforma le côté qu’il avait pris à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria : "Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise." »
En premier un projet de Création de l’humain selon l’image de Dieu, qui est appelé à se réaliser dans la dualité homme-femme. « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa » — à savoir « mâle et femelle ».
Nous sommes homme et femme. Mais la partie féminine des hommes et la partie masculine des femmes est cachée en quelque sorte. Et pourtant c’est là que se réalise l’image de Dieu.
C’est-à-dire que c’est là que se dit quelque chose de Dieu comme celui qui est Autre, radicalement différent de ce que nous pouvons en concevoir, sous peine d’être à notre image, d’être une projection de nous-mêmes — autant dire, de ne pas exister ailleurs que dans notre tête !
Or l’image de Dieu en nous n’est pas cela. L’image de Dieu en nous est en notre dualité homme-femme. Elle est en ce que quelque chose en nous nous échappe totalement. Ce « quelque chose » nous est aussi étranger qu’un homme pour une femme ou une femme pour un homme.
Et pourtant c’est en nous, c’est même en nous le signe de Dieu qui nous échappe totalement : « à son image il le créa » — et donc homme et femme.
Voilà ce qu’est l’homme pour la femme, la femme pour l’homme : l’autre côté — plutôt que l’autre côte ! — qui est le signe du Dieu infini.
Cela pour un devenir (à l'inaccompli en hébreu) une seule chair. Jésus précise : les deux deviendront une seule chair — l’Évangile reprenant ici le grec de la LXX. Les deux, c'est-à-dire que la blessure originelle qui est dans la séparation des deux côtés selon le songe qu'indique le sommeil prophétique dans lequel est plongé l'homme, blessure refermée avec son manque, puisque l'autre côté est hors de chacun, nous manque donc. « Le Seigneur Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit ; il prit un de ses côtés, et referma la chair à sa place. » (Gn 2, 21)
L'autre, la femme pour l'homme, l'homme pour la femme, devient le reflet de ce manque, la marque de ce manque, comme une réouverture de la chair refermée dans la vision de la séparation, par laquelle chacun des deux trouve l'ouverture vers une réunification, où chacun devient pour sa part potentiellement entier. Les deux ouverts chacun au devenir une seule chair : ce n'est pas un mélange de deux devenant un, mais à l’occasion de l’autre chacun pouvant retrouver son unité.
*
On est dans l'ordre de l’Alliance entre Dieu et les hommes, finalement scellée en Jésus Christ Dieu et homme, fils de Dieu venu en chair. Apparemment l’alliance de la carpe et du lapin ! Impossible ! Mais ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu.
Ainsi, Dieu s’est uni à l’humanité, sorte de mariage — une alliance — pour une seule chair, de sorte que désormais, l’homme ne peut pas séparer ce que Dieu a uni. On est au cœur de la parole chair donnée en Jésus.
Voilà une Alliance scellée en Jésus devenu vrai homme, jusqu’aux épreuves des hommes, jusqu’à une mort d’homme — Héb 2, 9 : « celui qui a été abaissé quelque peu par rapport aux anges, Jésus, se trouve, à cause de la mort qu’il a soufferte, couronné de gloire et d’honneur. Ainsi, par la grâce de Dieu, c’est pour tout homme qu’il a goûté la mort. »
Alors perce la récolte de la fécondité du monde : il s’agit bien d’accueillir le Royaume, qui naît de la fécondité de l’impossible, cet impossible que Dieu a réalisé quand même, pour nous.
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