2 Samuel 5, 1-3 ; Psaume 122 ; Col 1, 12-20 ; Luc 23, 35-43
2 Samuel 5, 1-3
La royauté est encore toute récente en Israël. Les enfants d’Israël sont entrés dans le pays quelques siècles auparavant, après la mort de Moïse. Longtemps, les douze tribus sont restées sans roi. Pendant la période qu’on appelle celle des « Juges », quand un danger menaçait une tribu, un chef temporaire, qu’on appelait un « juge », prenait la direction des opérations jusqu’à ce que le danger soit écarté. Lesdits « juges » assuraient les fonctions de gouverneur, et parfois de prophète ; c’était le cas de Samuel, celui dont le livre que nous lisons aujourd’hui porte le nom.
Il n’y a alors pas de roi en Israël. La royauté apparaîtra contre la volonté de Dieu. Il n’est en principe pas question d’avoir un roi, Dieu seul est roi. Il est question du règne de sa parole seule, de la loi, contre l’arbitraire des gouvernants. Mais le peuple qui avait été libéré du pouvoir des rois en vient à en demander un, voulant faire comme tous les autres peuples. Samuel prend très mal cela, cela lui apparaissant comme acte de défiance envers Dieu — mais rien n’y a fait.
Dieu concède alors au peuple un roi par la voix du prophète Samuel... qui a donc consacré Saül, premier roi d’Israël, avec réticence ; remplacer, en quelque sorte, celui de toute façon gouverne Israël, et le monde — Dieu —, par un roi humain, est à ses yeux de toute façon une trahison (1 Samuel 8, 7 sq.).
Mais Samuel a eu beau parler, tout tenter pour dissuader le peuple, rien n’y a fait, il a fallu en arriver là. Le premier roi d’Israël, Saül, régnera une vingtaine d’années. Et, selon la mise en garde de Samuel, Saül se montrera bientôt infidèle à de Dieu — en quelque sorte comme un roi à la place de Dieu, vicaire de Dieu, remplaçant de Dieu, comme si c’était possible ! Samuel n’aura de cesse de lui dire que là n’est pas son rôle. Dieu reste le seul roi et le rôle du gouvernant n’est pas de prendre sa place, mais d’être tout au plus comme son ministre. Mais Saül ne l'entend pas ainsi et déjà de son vivant il est désavoué.
C’est alors que Dieu envoie Samuel à Bethléem, dans la famille de Jessé. « Parmi ses fils, j’ai vu le roi qu’il me faut » (1 Sam 16, 1), lui avait dit la voix de Dieu. Il s’agit du dernier fils de Jessé, David, qui ne paie pas de mine, petit berger dans les champs : si « les hommes voient ce qui leur saute aux yeux », « le Seigneur voit le cœur », dit le texte (1 Sam 16, 7).
Voilà une leçon forte, d’actualité en tous temps : les pouvoirs humains sont toujours sujets à critique de la parole de Dieu. Le remplacement de Saül signifie aussi cela. Le pouvoir est toujours tenté de se substituer à Dieu, ce qui le disqualifie. Ce qui peut qualifier un pouvoir humain devant Dieu, serait précisément de ne pas payer de mine !
Samuel, sur la parole de Dieu, choisit donc David, le petit berger de Bethléem qui ne paie pas de mine, pour être successeur de Saül. David a ainsi reçu l’onction d’huile, qui le consacre comme roi, une première fois de la main de Samuel, à Bethléem — c’est de là que vient le terme de Messie : « celui qui a reçu l’onction ». Mais il n’est pas encore roi de fait pour autant : dans un premier temps, c’est encore Saül le roi en titre.
David est appelé au service de Saül pour exercer ses talents de musicien (la musique calme le roi dans ses crises) ; puis, peu à peu, les attributions de David s’étendent quand on découvre qu'il a aussi des talents militaires. Bien que déjà consacré comme roi par Samuel, David, pendant des années, assistera Saül et conduira ses armées, jusqu’au jour où Saül prendra peur devant la popularité grandissante de David.
Le roi Saül décline, un jeune à qui tout réussit est entré à la cour : cela ne peut que mal tourner ; Saül devient jaloux et cherche à plusieurs reprises à se débarrasser de ce rival potentiel. David, lui, reste toujours d’une parfaite loyauté à son roi.
Après la mort de Saül, il y a une querelle de succession : le pays se divise en deux : David est reconnu comme roi, mais seulement par une partie du peuple, la tribu de Juda, dans le Sud, dont il est originaire, et celle de Siméon qui lui est associée. Au Nord, un descendant de Saül règne sur les dix autres tribus. Après des quantités d’intrigues, de complots, de meurtres dans le royaume du Nord, il sera assassiné, un crime que condamne David. Les dix tribus privées de roi rejoignent alors David.
C’est ce qu'explique notre texte de ce jour : « Toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent : nous sommes de ta famille ! Dans le passé, déjà, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de notre armée... Et le Seigneur t’a dit : Tu seras le pasteur d’Israël mon peuple... Le roi David fit alliance avec les Anciens d’Israël, à Hébron devant le Seigneur et eux donnèrent l’onction à David pour le faire roi ». Voilà donc les douze tribus enfin réunies sous la houlette d’un unique berger, selon ce titre du roi : pasteur. Il est à la fois choisi par Dieu et reconnu par ses frères, par le peuple.
La désignation de David par Dieu est signifiée par l’onction d’huile qui lui est administrée. Désormais il porte le titre de « Messie », qui veut dire « celui sur qui a été versée l’huile de consécration ». Cette onction d’huile est le signe que Dieu l’a choisi et que l’Esprit de Dieu est avec lui ; et c’est Dieu qui lui a fixé sa tâche : être pasteur, berger pour son peuple. Un roi qui a cette spécificité qu'il n'est pas au-dessus de la loi, mais qui s'y soumet aussi. David transgressant la loi, se repent : une originalité qui légitime sa dynastie. Une anticipation, pour faire un anachronisme, de ce que sera la monarchie constitutionnelle.
Alors la ville de Jérusalem n’a pas été encore conquise. Mitoyenne entre le Nord et le Sud, David la conquiert et en fait la capitale du royaume unifié, signe de l’unité autour d’un Temple unique, Temple du Dieu unique. Le peuple se réconcilie autour de Jérusalem où se trouve l’Arche d’Alliance. Autour de David roi des Judéens, à Jérusalem, dont il a fait sa capitale, au cœur de la Judée.
On sait que l'idéal biblique — un roi à la fois issu de son peuple et choisi par Dieu qui soit un vrai berger, c’est-à-dire attaché à offrir à son troupeau l’unité et la sécurité, restera tout au long de l’histoire d’Israël un rêve jamais atteint. Mais la foi dans les promesses de Dieu l’emportera toujours sur les déceptions de l’histoire : on continuera d’attendre celui qui portera dignement le nom de Messie. En grec, la traduction du mot « Oint », « Messie », c’est le mot « Christos », Christ...
Mille ans après David, premier roi à Jérusalem, capitale des Judéens, un de ses lointains descendants qu’on appellera souvent « Fils de David » est reconnu par ses disciples comme celui qui a été oint, le Messie. Comme Samuel avait oint David avant qu’il n’entre dans son règne de façon visible, le Règne du Christ ne vient pas de façon à frapper les regards, il reçoit son règne sur la croix. Jésus est, jusqu’à ce qu’il inaugure le Règne définitif de Dieu, caché dans l’humilité d’un serviteur. L’ampleur de ce Règne que l’on attend, est déjà manifestée pour notre foi à sa résurrection : un règne qui n'est pas de ce monde — et qui cependant s’étend sur tous et sur tout, jusque sur la mort.
Où on le retrouve à la croix — Luc 23, 35-43 :
Les soldats païens se moquent, à l’instar des chefs politiques et religieux. Et ils désignent Jésus par des mots qu’ils croient ironiques : « Roi des Judéens », c’est-à-dire le Messie d’Israël. Eux l’ignorent : voilà en effet un Messie qui ne paie pas de mine ; « les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le Seigneur voit le cœur », annonçait Samuel (1 Samuel 16, 7). Un homme insignifiant, cloué sur une croix comme un vulgaire malfaiteur : le Roi, le Messie ? Il y a de quoi ironiser.
Mais un des malfaiteurs crucifiés avec lui l’a compris, qui découvre alors le Roi du monde à venir : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. » Cet homme annonce alors, sans le savoir sans doute, le nouveau David roi des Judéens réconciliant Juda et toutes les tribus. Mais plus que cela : ici est le Roi des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, par qui s’accomplit la réconciliation, non seulement des tribus et du peuple d’Israël, mais de l’Univers… « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. »
Colossiens 1, 13-20 :
2 Samuel 5, 1-3
1 Toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent : « Nous voici, nous sommes de ta famille.
2 Il y a longtemps déjà, quand Saül était notre roi, c’était toi qui dirigeais l'armée d'Israël. À ce moment déjà, le SEIGNEUR t'avait dit : “C'est toi qui seras le berger d'Israël, mon peuple, tu seras son chef.” »
3 Tous les anciens d’Israël vinrent trouver le roi à Hébron, et le roi David conclut avec eux une alliance à Hébron, devant le SEIGNEUR. Ils donnèrent l'onction à David comme roi d’Israël.
*
La royauté est encore toute récente en Israël. Les enfants d’Israël sont entrés dans le pays quelques siècles auparavant, après la mort de Moïse. Longtemps, les douze tribus sont restées sans roi. Pendant la période qu’on appelle celle des « Juges », quand un danger menaçait une tribu, un chef temporaire, qu’on appelait un « juge », prenait la direction des opérations jusqu’à ce que le danger soit écarté. Lesdits « juges » assuraient les fonctions de gouverneur, et parfois de prophète ; c’était le cas de Samuel, celui dont le livre que nous lisons aujourd’hui porte le nom.
Il n’y a alors pas de roi en Israël. La royauté apparaîtra contre la volonté de Dieu. Il n’est en principe pas question d’avoir un roi, Dieu seul est roi. Il est question du règne de sa parole seule, de la loi, contre l’arbitraire des gouvernants. Mais le peuple qui avait été libéré du pouvoir des rois en vient à en demander un, voulant faire comme tous les autres peuples. Samuel prend très mal cela, cela lui apparaissant comme acte de défiance envers Dieu — mais rien n’y a fait.
Dieu concède alors au peuple un roi par la voix du prophète Samuel... qui a donc consacré Saül, premier roi d’Israël, avec réticence ; remplacer, en quelque sorte, celui de toute façon gouverne Israël, et le monde — Dieu —, par un roi humain, est à ses yeux de toute façon une trahison (1 Samuel 8, 7 sq.).
Mais Samuel a eu beau parler, tout tenter pour dissuader le peuple, rien n’y a fait, il a fallu en arriver là. Le premier roi d’Israël, Saül, régnera une vingtaine d’années. Et, selon la mise en garde de Samuel, Saül se montrera bientôt infidèle à de Dieu — en quelque sorte comme un roi à la place de Dieu, vicaire de Dieu, remplaçant de Dieu, comme si c’était possible ! Samuel n’aura de cesse de lui dire que là n’est pas son rôle. Dieu reste le seul roi et le rôle du gouvernant n’est pas de prendre sa place, mais d’être tout au plus comme son ministre. Mais Saül ne l'entend pas ainsi et déjà de son vivant il est désavoué.
C’est alors que Dieu envoie Samuel à Bethléem, dans la famille de Jessé. « Parmi ses fils, j’ai vu le roi qu’il me faut » (1 Sam 16, 1), lui avait dit la voix de Dieu. Il s’agit du dernier fils de Jessé, David, qui ne paie pas de mine, petit berger dans les champs : si « les hommes voient ce qui leur saute aux yeux », « le Seigneur voit le cœur », dit le texte (1 Sam 16, 7).
Voilà une leçon forte, d’actualité en tous temps : les pouvoirs humains sont toujours sujets à critique de la parole de Dieu. Le remplacement de Saül signifie aussi cela. Le pouvoir est toujours tenté de se substituer à Dieu, ce qui le disqualifie. Ce qui peut qualifier un pouvoir humain devant Dieu, serait précisément de ne pas payer de mine !
Samuel, sur la parole de Dieu, choisit donc David, le petit berger de Bethléem qui ne paie pas de mine, pour être successeur de Saül. David a ainsi reçu l’onction d’huile, qui le consacre comme roi, une première fois de la main de Samuel, à Bethléem — c’est de là que vient le terme de Messie : « celui qui a reçu l’onction ». Mais il n’est pas encore roi de fait pour autant : dans un premier temps, c’est encore Saül le roi en titre.
David est appelé au service de Saül pour exercer ses talents de musicien (la musique calme le roi dans ses crises) ; puis, peu à peu, les attributions de David s’étendent quand on découvre qu'il a aussi des talents militaires. Bien que déjà consacré comme roi par Samuel, David, pendant des années, assistera Saül et conduira ses armées, jusqu’au jour où Saül prendra peur devant la popularité grandissante de David.
Le roi Saül décline, un jeune à qui tout réussit est entré à la cour : cela ne peut que mal tourner ; Saül devient jaloux et cherche à plusieurs reprises à se débarrasser de ce rival potentiel. David, lui, reste toujours d’une parfaite loyauté à son roi.
Après la mort de Saül, il y a une querelle de succession : le pays se divise en deux : David est reconnu comme roi, mais seulement par une partie du peuple, la tribu de Juda, dans le Sud, dont il est originaire, et celle de Siméon qui lui est associée. Au Nord, un descendant de Saül règne sur les dix autres tribus. Après des quantités d’intrigues, de complots, de meurtres dans le royaume du Nord, il sera assassiné, un crime que condamne David. Les dix tribus privées de roi rejoignent alors David.
C’est ce qu'explique notre texte de ce jour : « Toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent : nous sommes de ta famille ! Dans le passé, déjà, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de notre armée... Et le Seigneur t’a dit : Tu seras le pasteur d’Israël mon peuple... Le roi David fit alliance avec les Anciens d’Israël, à Hébron devant le Seigneur et eux donnèrent l’onction à David pour le faire roi ». Voilà donc les douze tribus enfin réunies sous la houlette d’un unique berger, selon ce titre du roi : pasteur. Il est à la fois choisi par Dieu et reconnu par ses frères, par le peuple.
La désignation de David par Dieu est signifiée par l’onction d’huile qui lui est administrée. Désormais il porte le titre de « Messie », qui veut dire « celui sur qui a été versée l’huile de consécration ». Cette onction d’huile est le signe que Dieu l’a choisi et que l’Esprit de Dieu est avec lui ; et c’est Dieu qui lui a fixé sa tâche : être pasteur, berger pour son peuple. Un roi qui a cette spécificité qu'il n'est pas au-dessus de la loi, mais qui s'y soumet aussi. David transgressant la loi, se repent : une originalité qui légitime sa dynastie. Une anticipation, pour faire un anachronisme, de ce que sera la monarchie constitutionnelle.
Alors la ville de Jérusalem n’a pas été encore conquise. Mitoyenne entre le Nord et le Sud, David la conquiert et en fait la capitale du royaume unifié, signe de l’unité autour d’un Temple unique, Temple du Dieu unique. Le peuple se réconcilie autour de Jérusalem où se trouve l’Arche d’Alliance. Autour de David roi des Judéens, à Jérusalem, dont il a fait sa capitale, au cœur de la Judée.
On sait que l'idéal biblique — un roi à la fois issu de son peuple et choisi par Dieu qui soit un vrai berger, c’est-à-dire attaché à offrir à son troupeau l’unité et la sécurité, restera tout au long de l’histoire d’Israël un rêve jamais atteint. Mais la foi dans les promesses de Dieu l’emportera toujours sur les déceptions de l’histoire : on continuera d’attendre celui qui portera dignement le nom de Messie. En grec, la traduction du mot « Oint », « Messie », c’est le mot « Christos », Christ...
Mille ans après David, premier roi à Jérusalem, capitale des Judéens, un de ses lointains descendants qu’on appellera souvent « Fils de David » est reconnu par ses disciples comme celui qui a été oint, le Messie. Comme Samuel avait oint David avant qu’il n’entre dans son règne de façon visible, le Règne du Christ ne vient pas de façon à frapper les regards, il reçoit son règne sur la croix. Jésus est, jusqu’à ce qu’il inaugure le Règne définitif de Dieu, caché dans l’humilité d’un serviteur. L’ampleur de ce Règne que l’on attend, est déjà manifestée pour notre foi à sa résurrection : un règne qui n'est pas de ce monde — et qui cependant s’étend sur tous et sur tout, jusque sur la mort.
Où on le retrouve à la croix — Luc 23, 35-43 :
35 Le peuple restait là à regarder. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu de Dieu !"
36 Les soldats aussi se moquaient de lui : s’approchant pour lui présenter du vinaigre, ils dirent :
37 "Si tu es le roi des Judéens, sauve-toi toi-même."
38 Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : " Celui-ci est le roi des Judéens."
39 L’un des malfaiteurs crucifiés l’insultait : "N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous aussi !"
40 Mais l’autre le reprit en disant : "Tu n’as même pas la crainte de Dieu, toi qui subis la même peine !
41 Pour nous, c’est juste : nous recevons ce que nos actes ont mérité ; mais lui n’a rien fait de mal."
42 Et il disait : "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne."
43 Jésus lui répondit : "En vérité, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis."
Les soldats païens se moquent, à l’instar des chefs politiques et religieux. Et ils désignent Jésus par des mots qu’ils croient ironiques : « Roi des Judéens », c’est-à-dire le Messie d’Israël. Eux l’ignorent : voilà en effet un Messie qui ne paie pas de mine ; « les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le Seigneur voit le cœur », annonçait Samuel (1 Samuel 16, 7). Un homme insignifiant, cloué sur une croix comme un vulgaire malfaiteur : le Roi, le Messie ? Il y a de quoi ironiser.
Mais un des malfaiteurs crucifiés avec lui l’a compris, qui découvre alors le Roi du monde à venir : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. » Cet homme annonce alors, sans le savoir sans doute, le nouveau David roi des Judéens réconciliant Juda et toutes les tribus. Mais plus que cela : ici est le Roi des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, par qui s’accomplit la réconciliation, non seulement des tribus et du peuple d’Israël, mais de l’Univers… « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. »
Colossiens 1, 13-20 :
13 Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour ;
14 en lui nous sommes délivrés, nos péchés sont pardonnés.
15 Il est l'image du Dieu invisible,
Premier-né de toute créature,
16 car en lui tout a été créé,
dans les cieux et sur la terre,
les êtres visibles comme les invisibles,
Trônes et Souverainetés, Autorités et Pouvoirs.
Tout est créé par lui et pour lui,
17 et il est, lui, par devant tout ;
tout est maintenu en lui,
18 et il est, lui, la tête du corps, qui est l’Église.
Il est le commencement,
Premier-né d'entre les morts,
afin de tenir en tout, lui, le premier rang.
19 Car il a plu à Dieu
de faire habiter en lui toute la plénitude
20 et de tout réconcilier par lui et pour lui,
et sur la terre et dans les cieux,
ayant établi la paix par le sang de sa croix.
RP,
Poitiers, 24.11.2013
Poitiers, 24.11.2013
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