Exode 3, 1-15
Un buisson qui brûle et ne se consume pas… “L’herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l’Éternel souffle dessus. — Certainement le peuple est comme l’herbe : L’herbe sèche, la fleur tombe ; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.” (Ésaïe 40, 7-8). Le buisson, lui, ne se consume pas, porteur de la parole du Dieu dont le Nom est au-delà de tout Nom.
Un Nom que l’on ne prononce pas, sauf à en faire… un nom, précisément, une idée : ce pourquoi on ne prononce pas ce Nom, plutôt que parce qu’on aurait perdu les voyelles — ce pourquoi on lit, plutôt que ce Nom, « mon Seigneur », Adonaï, un titre qui nous met en relation, avec « mon Seigneur », une relation plutôt qu’une description, qui fournirait quelque chose de l’ordre de l’idée, de l’image que l’on s’en fait. Un nom n’épuise pas ce qu’est celui qui le porte — a fortiori la Source de l’être, Le Nom dont on n’a aucune approche suffisante, sauf à la réduire à un aspect, une idole, comme le veau d’or, censément sans doute image de jeune taureau, l’aspect puissance libératrice que l’on a vu à l’œuvre ! Image, idole…
Le Nom qui se dit au buisson ardent est au-dessus de tout nom, radicalement transcendant, qui fait sortir, non pas d’un lieu géographique nommé Égypte, mais de toute étroitesse, de tout exiguïté ou enfermement (selon le terme Mitsraïm). Il fait sortir du néant même, il crée ! Il est le mystère dont proviennent toutes choses — selon la Torah qui le proclame au Psaume 19 (7-14), dans le mystère silencieux de sa Création, qui le loue sans mots au Psaume 19 (1-6).
Silence
Dans le récit de la Genèse, on lit que la terre était informe et vide, littéralement tohu-bohu. Dieu est infini, il est présent partout. Ce qui fait qu'il n'y a en principe pas de place pour le monde. Alors Dieu s'est contracté, a créé en lui un espace, comme une femme en qui une place se crée pour laisser place à ce qui deviendra son enfant. Par des contractions, dans la peine. Contraction : vous avez reconnu l’enseignement du judaïsme, tsimtsoum — le mot hébreu pour la contraction créatrice du retrait divin.
Dieu, s’est retiré pour nous laisser une place (ce que redit le v. 2 du ch. 2 de la Genèse). Du coup nous pouvons advenir, le monde peut exister, mais — c'est à ce prix — Dieu n'est pas là où est le monde. D’où le désordre de ce monde — la menace de la nature, son dérèglement, sont comme préfigurés dans ce tohu-bohu, jusqu’à la violence qui y prend place et à un feu qui menace aujourd'hui de consumer un monde déréglé pour être abusé par son hôte humain.
Là où la source du bon est en retrait, là est le mal potentiel. Or il a fallu que Dieu se retire, avec tous les risques que cela suppose, pour que le monde soit. Le monde peut devenir lui-même, mais c'est au prix du manque de Dieu, et donc au prix du défaut de plénitude de protection. Telle est notre situation. Nous pouvons devenir nous-mêmes, puisqu'il s'est retiré, mais c'est au prix de son manque, avec tout le tragique que cela suppose.
Ainsi se distinguent la nature et la Création : la nature est le monde en devenir, en soif d’être, mais en défaut d'achèvement. Car la nature en souffrance est portée par la promesse qui est dans les formules « c’était bon, c’était très bon », qui apparaissent dans le récit de la Création — dans le livre des Écritures relisant l’univers en Création.
C'est ainsi que le débat existe de savoir si la Création, le premier jour de la Création, est au v. 2 de Genèse 1, ou au verset 3 : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut… Jour 1. » Où le v. 2, le tohu-bohu, est alors le substrat posé par Dieu, les premiers éléments de la nature en projet de Création. Une Création qui loue Dieu dans le silence (Ps 19).
Nom
On perçoit pourtant bien quelque chose : l'éloquent silence de la Création au Ps 19 ; le buisson qui brûle en Exode 3, et donne le mot « Sinaï », proche du mot hébreu pour « buisson » (sur l'Horeb, ou Mont désert) ; perception limitée à un signe, message, messager, « Ange » du Seigneur, signe de ce que peut signifier le nom déployé dans le texte, composant le mot être à tous les temps — de telle façon qu’il est bien difficile à traduire : depuis « celui qui est », se conjuguant comme « celui qui est, qui était et qui vient » — « mon Nom pour l’Éternité » (v. 15) —, ce qu'a retenu le grec, là où le texte hébreu accentue la dimension de la promesse : « Je serai avec toi » (v. 12) — où nous sommes alors conduits à la foi — « Je serai », promesse donnée à la confiance qui la reçoit et appelle à l'observer (Ps 19, 7 : La Torah de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme).
Un Nom bien mystérieux ! Le Nom dans lequel se fonde l’interdit et l’impossibilité de représenter Dieu. Nom que l’on ne possède pas, et qui fonde nos êtres, qui fonde la Création, Nom dont on ne peut que dire : qu’il soit sanctifié, c’est-à-dire : à part ! Dans cette exigence de sa sanctification, mise à part, dont le contournement du buisson, « pour voir »… — pour voir qu’on ne verra rien ! — est déjà le signe, comme le chant de la Création est silencieux : on n’entend rien, ce n’est pas un son ni des paroles (Ps 19, 3)..
Au Sinaï, un feu, porté par l’Ange du Seigneur, à moins que le feu lui-même ne soit l’Ange, feu qui brûle pour purifier tout ce qu’il touche, mais qui ne détruit pas qui se confie en lui selon la promesse de l’Alliance.
En latin, « Flagror non consumor », « Je brûle mais ne me consume pas », ce verset (Exode 3, 2) est dès le XVIe siècle comme une devise du protestantisme français, accompagnant l’Église réformée en France… En naîtront, concernant le sens visuel comme tous les autres sens une sobriété qui se traduit par un art particulier ; dont pour l'ouïe, une musique visant à l’essentiel, au silence de la louange de la Création dans le dépouillement des formes — comme sans doute dans la musique de Bach / Soli Deo Gloria, à Dieu seul la gloire ; mais aussi par ces envolées priantes — « Go down Moses, tell old Pharaoh to let my people go : descends Moïse, dis au vieux Pharaon de laisser aller mon peuple » — envolées priantes des spirituals tendant vers l’inaccessible, encore le détour de Moïse vers celui qui promet sa présence qui ouvre à ses traces. Des traces induites par la parole de l’inaccessible… Qui se résume à une promesse : « voici le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir le peuple de l’esclavage, vous servirez Dieu sur cette montagne » (v. 12)… pas d’autre signe que la foi en cette promesse, qui atteste : « Je serai » (v. 12) qui appelle à l'observance, la part du peuple dans l'Alliance scellée avec Israël et qui ne peut être rompue.
Notre vraie réalité est cachée en Dieu qui la crée toujours à nouveau, sa promesse est toujours là, un nouveau départ est toujours possible, plus profond que la menace, plus silencieux et harmonieux que le bruit et la fureur, et dût-il ne pas arriver dans le temps qui s’use comme l’herbe d'Ésaïe, notre vie devant Dieu garde toute sa valeur, d’une dignité infinie, éternelle, indestructible parce qu’il nous est donné dans les Écritures de pouvoir relire la nature comme Création.
Alors n’aie pas peur, ni du Pharaon, ni des menaces d’une nature en déséquilibre, ni d’aucune puissance qui soit au monde ; rien, aucune puissance qui soit dans les cieux, sur la terre ou sous la terre, ni présent, ni passé, ni avenir, rien ne peut te séparer de l’amour du Dieu qui sera avec toi, qui est avec toi depuis tous les temps — « Je serai avec toi » — amour qui, en un monde qui brûle, brûle mais ne détruit pas ce qu’il brûle, mais au contraire le renouvelle en le purifiant de ce qui n’est pas de lui.
C’est ainsi que l’Alliance précède le temps, révélant qu’avant que le monde soit, Dieu, son Créateur, est amour (1 Jean 4, 8 & 16), selon la promesse d’Ésaïe méditant la révélation du Nom : « quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit le Seigneur. Je t’aime d’un amour éternel et je te garde ma tendresse » (Ésaïe 54, 10).
1 Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiân. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb.
2 L’ange du SEIGNEUR lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré.
3 Moïse dit : « Je vais faire un détour pour voir cette grande vision : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »
4 Le SEIGNEUR vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! »
5 Il dit : « N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte. »
6 Il dit : « Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. » Moïse se voila la face, car il craignait de regarder Dieu.
7 Le SEIGNEUR dit : « J’ai vu la misère de mon peuple au pays de l’esclavage et je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances.
8 Je suis descendu pour le délivrer […] et le faire monter de ce pays vers un bon et vaste pays, vers un pays ruisselant de lait et de miel, […].
[…]
11 Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller vers le Pharaon et faire sortir de son pays les fils d’Israël ? » –
12 « JE SUIS avec toi, dit-il. Et voici le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne. »
13 Moïse dit à Dieu : « Voici ! Je vais aller vers les fils d’Israël et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. S’ils me disent : Quel est son nom ? – que leur dirai-je ? »
14 Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI JE SERAI. » Il dit : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : JE SUIS m’a envoyé vers vous. »
15 Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Le SEIGNEUR, Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom à jamais, c’est ainsi qu’on m’invoquera d’âge en âge. »
*
Un buisson qui brûle et ne se consume pas… “L’herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l’Éternel souffle dessus. — Certainement le peuple est comme l’herbe : L’herbe sèche, la fleur tombe ; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.” (Ésaïe 40, 7-8). Le buisson, lui, ne se consume pas, porteur de la parole du Dieu dont le Nom est au-delà de tout Nom.
Un Nom que l’on ne prononce pas, sauf à en faire… un nom, précisément, une idée : ce pourquoi on ne prononce pas ce Nom, plutôt que parce qu’on aurait perdu les voyelles — ce pourquoi on lit, plutôt que ce Nom, « mon Seigneur », Adonaï, un titre qui nous met en relation, avec « mon Seigneur », une relation plutôt qu’une description, qui fournirait quelque chose de l’ordre de l’idée, de l’image que l’on s’en fait. Un nom n’épuise pas ce qu’est celui qui le porte — a fortiori la Source de l’être, Le Nom dont on n’a aucune approche suffisante, sauf à la réduire à un aspect, une idole, comme le veau d’or, censément sans doute image de jeune taureau, l’aspect puissance libératrice que l’on a vu à l’œuvre ! Image, idole…
Le Nom qui se dit au buisson ardent est au-dessus de tout nom, radicalement transcendant, qui fait sortir, non pas d’un lieu géographique nommé Égypte, mais de toute étroitesse, de tout exiguïté ou enfermement (selon le terme Mitsraïm). Il fait sortir du néant même, il crée ! Il est le mystère dont proviennent toutes choses — selon la Torah qui le proclame au Psaume 19 (7-14), dans le mystère silencieux de sa Création, qui le loue sans mots au Psaume 19 (1-6).
Silence
Dans le récit de la Genèse, on lit que la terre était informe et vide, littéralement tohu-bohu. Dieu est infini, il est présent partout. Ce qui fait qu'il n'y a en principe pas de place pour le monde. Alors Dieu s'est contracté, a créé en lui un espace, comme une femme en qui une place se crée pour laisser place à ce qui deviendra son enfant. Par des contractions, dans la peine. Contraction : vous avez reconnu l’enseignement du judaïsme, tsimtsoum — le mot hébreu pour la contraction créatrice du retrait divin.
Dieu, s’est retiré pour nous laisser une place (ce que redit le v. 2 du ch. 2 de la Genèse). Du coup nous pouvons advenir, le monde peut exister, mais — c'est à ce prix — Dieu n'est pas là où est le monde. D’où le désordre de ce monde — la menace de la nature, son dérèglement, sont comme préfigurés dans ce tohu-bohu, jusqu’à la violence qui y prend place et à un feu qui menace aujourd'hui de consumer un monde déréglé pour être abusé par son hôte humain.
Là où la source du bon est en retrait, là est le mal potentiel. Or il a fallu que Dieu se retire, avec tous les risques que cela suppose, pour que le monde soit. Le monde peut devenir lui-même, mais c'est au prix du manque de Dieu, et donc au prix du défaut de plénitude de protection. Telle est notre situation. Nous pouvons devenir nous-mêmes, puisqu'il s'est retiré, mais c'est au prix de son manque, avec tout le tragique que cela suppose.
Ainsi se distinguent la nature et la Création : la nature est le monde en devenir, en soif d’être, mais en défaut d'achèvement. Car la nature en souffrance est portée par la promesse qui est dans les formules « c’était bon, c’était très bon », qui apparaissent dans le récit de la Création — dans le livre des Écritures relisant l’univers en Création.
C'est ainsi que le débat existe de savoir si la Création, le premier jour de la Création, est au v. 2 de Genèse 1, ou au verset 3 : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut… Jour 1. » Où le v. 2, le tohu-bohu, est alors le substrat posé par Dieu, les premiers éléments de la nature en projet de Création. Une Création qui loue Dieu dans le silence (Ps 19).
Nom
On perçoit pourtant bien quelque chose : l'éloquent silence de la Création au Ps 19 ; le buisson qui brûle en Exode 3, et donne le mot « Sinaï », proche du mot hébreu pour « buisson » (sur l'Horeb, ou Mont désert) ; perception limitée à un signe, message, messager, « Ange » du Seigneur, signe de ce que peut signifier le nom déployé dans le texte, composant le mot être à tous les temps — de telle façon qu’il est bien difficile à traduire : depuis « celui qui est », se conjuguant comme « celui qui est, qui était et qui vient » — « mon Nom pour l’Éternité » (v. 15) —, ce qu'a retenu le grec, là où le texte hébreu accentue la dimension de la promesse : « Je serai avec toi » (v. 12) — où nous sommes alors conduits à la foi — « Je serai », promesse donnée à la confiance qui la reçoit et appelle à l'observer (Ps 19, 7 : La Torah de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme).
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Un Nom bien mystérieux ! Le Nom dans lequel se fonde l’interdit et l’impossibilité de représenter Dieu. Nom que l’on ne possède pas, et qui fonde nos êtres, qui fonde la Création, Nom dont on ne peut que dire : qu’il soit sanctifié, c’est-à-dire : à part ! Dans cette exigence de sa sanctification, mise à part, dont le contournement du buisson, « pour voir »… — pour voir qu’on ne verra rien ! — est déjà le signe, comme le chant de la Création est silencieux : on n’entend rien, ce n’est pas un son ni des paroles (Ps 19, 3)..
Au Sinaï, un feu, porté par l’Ange du Seigneur, à moins que le feu lui-même ne soit l’Ange, feu qui brûle pour purifier tout ce qu’il touche, mais qui ne détruit pas qui se confie en lui selon la promesse de l’Alliance.
En latin, « Flagror non consumor », « Je brûle mais ne me consume pas », ce verset (Exode 3, 2) est dès le XVIe siècle comme une devise du protestantisme français, accompagnant l’Église réformée en France… En naîtront, concernant le sens visuel comme tous les autres sens une sobriété qui se traduit par un art particulier ; dont pour l'ouïe, une musique visant à l’essentiel, au silence de la louange de la Création dans le dépouillement des formes — comme sans doute dans la musique de Bach / Soli Deo Gloria, à Dieu seul la gloire ; mais aussi par ces envolées priantes — « Go down Moses, tell old Pharaoh to let my people go : descends Moïse, dis au vieux Pharaon de laisser aller mon peuple » — envolées priantes des spirituals tendant vers l’inaccessible, encore le détour de Moïse vers celui qui promet sa présence qui ouvre à ses traces. Des traces induites par la parole de l’inaccessible… Qui se résume à une promesse : « voici le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir le peuple de l’esclavage, vous servirez Dieu sur cette montagne » (v. 12)… pas d’autre signe que la foi en cette promesse, qui atteste : « Je serai » (v. 12) qui appelle à l'observance, la part du peuple dans l'Alliance scellée avec Israël et qui ne peut être rompue.
Notre vraie réalité est cachée en Dieu qui la crée toujours à nouveau, sa promesse est toujours là, un nouveau départ est toujours possible, plus profond que la menace, plus silencieux et harmonieux que le bruit et la fureur, et dût-il ne pas arriver dans le temps qui s’use comme l’herbe d'Ésaïe, notre vie devant Dieu garde toute sa valeur, d’une dignité infinie, éternelle, indestructible parce qu’il nous est donné dans les Écritures de pouvoir relire la nature comme Création.
Alors n’aie pas peur, ni du Pharaon, ni des menaces d’une nature en déséquilibre, ni d’aucune puissance qui soit au monde ; rien, aucune puissance qui soit dans les cieux, sur la terre ou sous la terre, ni présent, ni passé, ni avenir, rien ne peut te séparer de l’amour du Dieu qui sera avec toi, qui est avec toi depuis tous les temps — « Je serai avec toi » — amour qui, en un monde qui brûle, brûle mais ne détruit pas ce qu’il brûle, mais au contraire le renouvelle en le purifiant de ce qui n’est pas de lui.
C’est ainsi que l’Alliance précède le temps, révélant qu’avant que le monde soit, Dieu, son Créateur, est amour (1 Jean 4, 8 & 16), selon la promesse d’Ésaïe méditant la révélation du Nom : « quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit le Seigneur. Je t’aime d’un amour éternel et je te garde ma tendresse » (Ésaïe 54, 10).
RP, “Temps pour la Création” 2022 —
“Écoutez la voix de la Création”, Poitiers, 18.09.22
Diaporama :: :: Liturgie :: :: Prédication
La Rochelle, 2.10.22 :: :: Prédication
“Écoutez la voix de la Création”, Poitiers, 18.09.22
Diaporama :: :: Liturgie :: :: Prédication
La Rochelle, 2.10.22 :: :: Prédication
Psaume 19
2 Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l’œuvre de ses mains.
3 Le jour en prodigue au jour le récit, La nuit en donne connaissance à la nuit.
4 Ce n’est pas un récit, il n’y a pas de mots, leur voix ne s’entend pas.
5 Leur harmonie éclate sur toute la terre et leur langage jusqu’au bout du monde. Là-bas, Dieu a dressé une tente pour le soleil :
6 c'est un jeune époux sortant de la chambre, un champion joyeux de prendre sa course.
7 D'un bout du ciel il surgit, il vire à l’autre bout, et rien n’échappe à sa chaleur.
8 La loi du SEIGNEUR est parfaite, elle rend la vie ; la charte du SEIGNEUR est sûre, elle rend sage le simple.
9 Les préceptes du SEIGNEUR sont droits, ils rendent joyeux le cœur ; le commandement du SEIGNEUR est limpide, il rend clairvoyant.
10 La crainte du SEIGNEUR est chose claire, elle subsiste toujours ; les décisions du SEIGNEUR sont la vérité, toutes, elles sont justes.
11 Plus désirables que l’or et quantité d’or fin ; plus savoureuses que le miel, que le miel nouveau !
12 Ton serviteur lui-même en est éclairé ; il trouve grand profit à les garder.
13 Qui s’aperçoit des erreurs ? Acquitte-moi des fautes cachées !
14 Éloigne aussi ton serviteur des orgueilleux : qu’ils n’aient pas d’emprise sur moi, alors je serai parfait et innocent d’un grand péché.
15 Que les paroles de ma bouche et le murmure de mon cœur soient agréés en ta présence, SEIGNEUR, mon roc et mon défenseur !
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