Ésaïe 50, 4-7 ; Psaume 24 ; Philippiens 2, 6-11 ; Matthieu 20, 29–21.11
Ésaïe 50, 4-7
Matthieu 20, 29 – 21, 11
Hosanna, du grec « Hosanna », dérivé de l’hébreu « Hochi’ah na’ », Ps. 118.25 : sauve, maintenant ou : sauve, nous t’en prions — ou : donne, accorde le salut, maintenant.
C’est l’acclamation de la foule lorsque Jésus entre en triomphe à Jérusalem. (L’expression « Hosanna » figure 6 fois dans les Évangiles: Mt. 21.9 a et b, 15 ; Mc. 11.9, 10 ; Jn. 12.13). On récite ce v. 25 du Ps 118 une fois chacun des 6 premiers jours de la fête des tabernacles (en septembre-octobre), pendant que la procession solennelle fait le tour de l’autel des sacrifices. Le 7e jour, ce v. est répété 7 fois. Le mot Hosanna, comme le texte des Évangiles en témoigne, est devenu une exclamation de joie, ou un cri de bienvenue, mais à l’origine, il avait le sens d’une supplique.
« Sauve maintenant », sauve tout de suite, dans l’instant présent, sauve dès cet instant, sauve ce temps, sauve notre temps.
Avez-vous remarqué que cela nous fait rejoindre l’invite de Paul (aux Ep 5:16 ; ou aux Col 4:5) à « rachetez le temps » ?
Une façon de comprendre le temps — celui qui passe — nous empêcherait d'en parler plus longtemps que cet autre temps — la pluie et le beau temps — : il s'agit de la façon de le comprendre comme un fleuve qui coule. Sous cet angle, le fameux « rachetez le temps », et l’appel « Hoshanna » sont tout simplement incompréhensibles — ce rachat du temps devenant rattrapage de temps perdu : « on ne rattrape pas le temps perdu ».
Si tout cela a un sens, c’est qu’il y a un autre temps, où « mille ans sont comme un jour », d’où se « rachète » le temps, comme on sort quelqu’un d’un fleuve. « Béni soit […] celui qui vient » parmi nous… depuis le « plus haut des cieux », depuis hors du fleuve de ce temps.
Où l’on trouve ce sens à « Hoshanna » : le Royaume à venir est aussi présent — de façon cachée, maintenant, « au milieu de nous ». Manifeste-le, rends-le présent, demande-t-on à Jésus. « Hoshanna (du) plus haut des cieux »… « Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient » à la rencontre de Jérusalem, à notre rencontre, dans notre temps.
Notre temps, notre maintenant, est appelé à être sauvé, racheté — car notre temps se corrompt, contrairement au temps éternel, inauguré ici-bas dans la résurrection du Christ, selon le temps céleste où un jour est comme mille ans et où mille ans sont comme un jour. L’Écriture nous invite à revêtir en Jésus Christ l’incorruptibilité où le temps cesse d’être perte.
Un peu comme devant Jésus on dépouillait ses vêtements du temps pour revêtir le Christ du « plus haut des cieux ».
Le temps, notre temps, est le temps de l’exil hors de l’éternité. Notre temps, celui de notre monde, qui dès lors « est tout entier au pouvoir du Malin » (1 Jean 5, 19).
Là on est au cœur du quiproquo de Rameaux. Les foules attendent sans doute une délivrance — à l’égard de l’oppression romaine —, mais qui les laissera, elles l’ignorent, dans ce temps de ténèbres, le nôtre, où « le monde entier est au pouvoir du Malin », où les puissants sont toujours des gangsters. Délivrés de Rome ? Mais, selon les termes du cinéaste Stanley Kubrick, tenus au XXe siècle (1963), « les grandes nations se sont toujours comportées comme des gangsters et les petites comme des prostituées ».
Tant que ce monde dure c’est de cette autre oppression, plus fondamentale, qui emporte les oppressions du temps, qu’il s’agit d’être sauvé.
Les aveugles de Jéricho, peu avant le début de la procession, en ont porté le signe. Captifs des ténèbres, la foule ne voit pas d’un bon œil qu’ils en soient délivrés !
En les délivrant de la nuit du regard, par son émotion devant la demande des aveugles — que nous sommes tous —, et par son geste qui s’ensuit, Jésus indique le sens de la procession qui vient peu après. C’est d’une délivrance bien plus vaste que celle que la foule attend que Jésus est porteur.
« Hoshanna » prend alors son sens, que les foules qui le crient ignorent, celui d’une parole, donnée dans un appel à la délivrance du peuple en exil dans les ténèbres — cet exil que rappelle la fête des Tabernacles où l’on prononce ce cri : « Hoshanna ».
Car si notre temps, nos moments qui se succèdent, qui perpétuent l’exil, sont signe de perte, de manquement, de déficience, de captivité sous une griffe diabolique, ils sont cependant rachetables : « rachetez le temps », le moment. Il s’agit d’imprégner ce temps du rythme du temps céleste du monde à venir, dans lequel on est entré par la résurrection du Christ. Ce « rachetez le temps » s’accompagne d’une citation d’Amos (5, 13) – « car les jours sont mauvais » – où le prophète recommande au peuple une conduite intelligente de silence et de recherche de Dieu, pour détourner sa colère contre la corruption d’un mauvais temps.
1 Jean 5, 19 & 20 : « Nous savons […] que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus–Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. »
Il s’agit de racheter ce temps en vivant selon le temps céleste, dans le repos de Dieu. C’est la brèche de l’irruption du salut du temps. C’est ainsi que se rachète le temps, cette mesure de notre déperdition. C’est ce que ce « Hoshanna », sans même que ceux qui le prononcent ne le sachent, demande à Jésus.
Dans la foi qu’il est un temps céleste, celui du Royaume à venir, qui n’est pas marqué par le manque, un regard sur notre temps nous enseigne la confiance en Dieu, et l’espérance actuelle de ce temps total qui nous est donné d’En haut, irruption promise à notre foi, de l’éternité du Royaume.
Ainsi apparaît ce qu’il faut faire dans le présent pour « racheter le temps » : ne pas se soumettre à ses fluctuations, ne pas se conformer au siècle présent et à ses clameurs médiatiques, aux clameurs des foules trompées, mais se fixer résolument dans la vérité, loi du siècle à venir, incorruptible, pour racheter celui-ci.
Et vivre dans le siècle à venir se manifeste en ce siècle dans une attitude concrète : il ne s’agit pas de le fuir, mais d’en signifier dans la fidélité au quotidien, le rachat de chaque instant par la confiance à la loi du siècle à venir (Mt 6, 33-34).
Or qui a accompli cela ? Celui à qui la foule le demande à ce moment-là. Mais la foule ne sait pas exactement ce qu’elle demande. Son Royaume vient du « plus haut des cieux ».
La façon dont se fait le rachat de chacun de nos instants, de notre aujourd’hui, de notre maintenant — « sauve maintenant », est annoncée par le prophète Ésaïe au texte que nous avons lu :
« C’est que le Seigneur Dieu me vient en aide : dès lors je ne cède pas aux outrages, dès lors j’ai rendu mon visage dur comme un silex, j’ai su que je n’éprouverais pas de honte. »
Les flots du temps qui se corrompt ont passé comme le temps qui passe, avec les quolibets, avec la vanité. Celui qui est acclamé un jour, insulté l’autre, a laissé passé l’orage, ancré qu’il est dans le temps éternel. Les outrages sont passagers, la vérité dont il est porteur ne passe pas. Il peut rendre son « visage dur comme un silex », ne pas céder « aux outrages ».
« Sauve maintenant ». Alors le temps est racheté : « Le Seigneur Dieu m’a donné une langue de disciple : pour que je sache soulager l’affaibli, il fait surgir une parole ».
Voilà la vraie parole qui surgit de la foule agitée, de la foule en fête, une parole silencieuse, mais qui retentira au dimanche de Pâques en échos d’éternité, cette éternité dans laquelle est fondée la parole du salut de ceux qui sont dans le temps.
Ésaïe 50, 4-7
4 Le Seigneur DIEU m’a donné une langue de disciple : pour que je sache soulager l’affaibli, il fait surgir une parole. Matin après matin, il me fait dresser l’oreille, pour que j’écoute, comme les disciples.
5 Le Seigneur DIEU m’a ouvert l’oreille. Et moi, je ne me suis pas cabré, je ne me suis pas rejeté en arrière.
6 J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, mes joues, à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas caché mon visage face aux outrages et aux crachats.
7 C’est que le Seigneur DIEU me vient en aide : dès lors je ne cède pas aux outrages, dès lors j’ai rendu mon visage dur comme un silex, j’ai su que je n’éprouverais pas de honte.
Matthieu 20, 29 – 21, 11
29 Lorsqu’ils sortirent de Jéricho, une grande foule le suivit.
30 Deux aveugles assis au bord du chemin entendirent que Jésus passait et crièrent : Aie compassion de nous, Seigneur, Fils de David !
31 La foule les rabrouait pour les faire taire, mais ils n’en crièrent que plus fort : Aie compassion de nous, Seigneur, Fils de David !
32 Jésus s’arrêta, les appela et dit : Que voulez-vous que je fasse pour vous ?
33 Ils lui dirent : Seigneur, que nos yeux s’ouvrent !
34 Emu, Jésus leur toucha les yeux ; aussitôt ils retrouvèrent la vue et le suivirent.
1 Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent près de Bethphagé, au mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples
2 en leur disant : "Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-la et amenez-les-moi.
3 Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : Le Seigneur en a besoin, et il les laissera aller tout de suite."
4 Cela est arrivé pour que s’accomplisse ce qu’a dit le prophète :
5 Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, humble et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme.
6 Les disciples s’en allèrent et, comme Jésus le leur avait prescrit,
7 ils amenèrent l’ânesse et l’ânon ; puis ils disposèrent sur eux leurs vêtements, et Jésus s’assit dessus.
8 Le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route ; certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.
9 Les foules qui marchaient devant lui et celles qui le suivaient, criaient : "Hosanna au Fils de David ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Hosanna au plus haut des cieux !"
10 Quand Jésus entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi : "Qui est-ce ?" disait-on ;
11 et les foules répondaient : "C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée."
*
Hosanna, du grec « Hosanna », dérivé de l’hébreu « Hochi’ah na’ », Ps. 118.25 : sauve, maintenant ou : sauve, nous t’en prions — ou : donne, accorde le salut, maintenant.
C’est l’acclamation de la foule lorsque Jésus entre en triomphe à Jérusalem. (L’expression « Hosanna » figure 6 fois dans les Évangiles: Mt. 21.9 a et b, 15 ; Mc. 11.9, 10 ; Jn. 12.13). On récite ce v. 25 du Ps 118 une fois chacun des 6 premiers jours de la fête des tabernacles (en septembre-octobre), pendant que la procession solennelle fait le tour de l’autel des sacrifices. Le 7e jour, ce v. est répété 7 fois. Le mot Hosanna, comme le texte des Évangiles en témoigne, est devenu une exclamation de joie, ou un cri de bienvenue, mais à l’origine, il avait le sens d’une supplique.
« Sauve maintenant », sauve tout de suite, dans l’instant présent, sauve dès cet instant, sauve ce temps, sauve notre temps.
Avez-vous remarqué que cela nous fait rejoindre l’invite de Paul (aux Ep 5:16 ; ou aux Col 4:5) à « rachetez le temps » ?
Une façon de comprendre le temps — celui qui passe — nous empêcherait d'en parler plus longtemps que cet autre temps — la pluie et le beau temps — : il s'agit de la façon de le comprendre comme un fleuve qui coule. Sous cet angle, le fameux « rachetez le temps », et l’appel « Hoshanna » sont tout simplement incompréhensibles — ce rachat du temps devenant rattrapage de temps perdu : « on ne rattrape pas le temps perdu ».
Si tout cela a un sens, c’est qu’il y a un autre temps, où « mille ans sont comme un jour », d’où se « rachète » le temps, comme on sort quelqu’un d’un fleuve. « Béni soit […] celui qui vient » parmi nous… depuis le « plus haut des cieux », depuis hors du fleuve de ce temps.
Où l’on trouve ce sens à « Hoshanna » : le Royaume à venir est aussi présent — de façon cachée, maintenant, « au milieu de nous ». Manifeste-le, rends-le présent, demande-t-on à Jésus. « Hoshanna (du) plus haut des cieux »… « Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient » à la rencontre de Jérusalem, à notre rencontre, dans notre temps.
Notre temps, notre maintenant, est appelé à être sauvé, racheté — car notre temps se corrompt, contrairement au temps éternel, inauguré ici-bas dans la résurrection du Christ, selon le temps céleste où un jour est comme mille ans et où mille ans sont comme un jour. L’Écriture nous invite à revêtir en Jésus Christ l’incorruptibilité où le temps cesse d’être perte.
Un peu comme devant Jésus on dépouillait ses vêtements du temps pour revêtir le Christ du « plus haut des cieux ».
Le temps, notre temps, est le temps de l’exil hors de l’éternité. Notre temps, celui de notre monde, qui dès lors « est tout entier au pouvoir du Malin » (1 Jean 5, 19).
Là on est au cœur du quiproquo de Rameaux. Les foules attendent sans doute une délivrance — à l’égard de l’oppression romaine —, mais qui les laissera, elles l’ignorent, dans ce temps de ténèbres, le nôtre, où « le monde entier est au pouvoir du Malin », où les puissants sont toujours des gangsters. Délivrés de Rome ? Mais, selon les termes du cinéaste Stanley Kubrick, tenus au XXe siècle (1963), « les grandes nations se sont toujours comportées comme des gangsters et les petites comme des prostituées ».
Tant que ce monde dure c’est de cette autre oppression, plus fondamentale, qui emporte les oppressions du temps, qu’il s’agit d’être sauvé.
Les aveugles de Jéricho, peu avant le début de la procession, en ont porté le signe. Captifs des ténèbres, la foule ne voit pas d’un bon œil qu’ils en soient délivrés !
En les délivrant de la nuit du regard, par son émotion devant la demande des aveugles — que nous sommes tous —, et par son geste qui s’ensuit, Jésus indique le sens de la procession qui vient peu après. C’est d’une délivrance bien plus vaste que celle que la foule attend que Jésus est porteur.
« Hoshanna » prend alors son sens, que les foules qui le crient ignorent, celui d’une parole, donnée dans un appel à la délivrance du peuple en exil dans les ténèbres — cet exil que rappelle la fête des Tabernacles où l’on prononce ce cri : « Hoshanna ».
Car si notre temps, nos moments qui se succèdent, qui perpétuent l’exil, sont signe de perte, de manquement, de déficience, de captivité sous une griffe diabolique, ils sont cependant rachetables : « rachetez le temps », le moment. Il s’agit d’imprégner ce temps du rythme du temps céleste du monde à venir, dans lequel on est entré par la résurrection du Christ. Ce « rachetez le temps » s’accompagne d’une citation d’Amos (5, 13) – « car les jours sont mauvais » – où le prophète recommande au peuple une conduite intelligente de silence et de recherche de Dieu, pour détourner sa colère contre la corruption d’un mauvais temps.
1 Jean 5, 19 & 20 : « Nous savons […] que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus–Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. »
*
Il s’agit de racheter ce temps en vivant selon le temps céleste, dans le repos de Dieu. C’est la brèche de l’irruption du salut du temps. C’est ainsi que se rachète le temps, cette mesure de notre déperdition. C’est ce que ce « Hoshanna », sans même que ceux qui le prononcent ne le sachent, demande à Jésus.
Dans la foi qu’il est un temps céleste, celui du Royaume à venir, qui n’est pas marqué par le manque, un regard sur notre temps nous enseigne la confiance en Dieu, et l’espérance actuelle de ce temps total qui nous est donné d’En haut, irruption promise à notre foi, de l’éternité du Royaume.
Ainsi apparaît ce qu’il faut faire dans le présent pour « racheter le temps » : ne pas se soumettre à ses fluctuations, ne pas se conformer au siècle présent et à ses clameurs médiatiques, aux clameurs des foules trompées, mais se fixer résolument dans la vérité, loi du siècle à venir, incorruptible, pour racheter celui-ci.
Et vivre dans le siècle à venir se manifeste en ce siècle dans une attitude concrète : il ne s’agit pas de le fuir, mais d’en signifier dans la fidélité au quotidien, le rachat de chaque instant par la confiance à la loi du siècle à venir (Mt 6, 33-34).
*
Or qui a accompli cela ? Celui à qui la foule le demande à ce moment-là. Mais la foule ne sait pas exactement ce qu’elle demande. Son Royaume vient du « plus haut des cieux ».
La façon dont se fait le rachat de chacun de nos instants, de notre aujourd’hui, de notre maintenant — « sauve maintenant », est annoncée par le prophète Ésaïe au texte que nous avons lu :
« C’est que le Seigneur Dieu me vient en aide : dès lors je ne cède pas aux outrages, dès lors j’ai rendu mon visage dur comme un silex, j’ai su que je n’éprouverais pas de honte. »
Les flots du temps qui se corrompt ont passé comme le temps qui passe, avec les quolibets, avec la vanité. Celui qui est acclamé un jour, insulté l’autre, a laissé passé l’orage, ancré qu’il est dans le temps éternel. Les outrages sont passagers, la vérité dont il est porteur ne passe pas. Il peut rendre son « visage dur comme un silex », ne pas céder « aux outrages ».
« Sauve maintenant ». Alors le temps est racheté : « Le Seigneur Dieu m’a donné une langue de disciple : pour que je sache soulager l’affaibli, il fait surgir une parole ».
Voilà la vraie parole qui surgit de la foule agitée, de la foule en fête, une parole silencieuse, mais qui retentira au dimanche de Pâques en échos d’éternité, cette éternité dans laquelle est fondée la parole du salut de ceux qui sont dans le temps.
R.P.
Villeneuve-Loubet, 17.04.11
Villeneuve-Loubet, 17.04.11
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