Ésaïe 50.4-7 ; Psaume 22 ; Philippiens 2.6-11 ; Marc 11.1-10
Zacharie 9, 9
Au jour où Jésus entre à Jérusalem, la ville est occupée par les armées romaines — qui finiront par la détruire. Jésus en a pleuré, nous dit l'Évangile de Luc (ch. 19, v. 41). Mais il annonce aussi que la victoire viendra quand même, de façon surprenante, mystérieuse, une victoire totale, jusque sur la mort, le dernier ennemi (1 Corinthiens 15, 26)… Une victoire pour un royaume à l’envers.
Déjà le prophète Zacharie parlait de la victoire inespérée du Seigneur sur la puissance des armées ennemies, et jusque sur le pouvoir de la mort, « ni par la puissance ni par la force, mais par mon Esprit, par mon Souffle, dit le Seigneur » (Zach 4, 6) — tandis que, toujours selon le prophète Zacharie, le Messie annoncé comme le futur roi David, le porteur de cette délivrance étonnante, arrive sur un ânon, un petit âne (Zach 9, 9).
Au jour des Rameaux, c’est encore cette espérance que porte l'ânon face à l’immense supériorité militaire de Rome ; c’est toujours l’espérance du prophète Zacharie, que veut encore redonner Jésus par le geste de son entrée dans Jérusalem au dos d’un ânon — qui n’est pas un cheval, pas un animal militaire, ni prestigieux, parce que, selon la prophétie de Zacharie : « ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais par mon Esprit, dit le Seigneur ».
Alors… — Marc 11, 1-10 — :
Venu sur un ânon, Jésus présente un royaume à l’envers, celui d’un roi humble, pacifique, sans armes ni armée, accueilli au nom de Dieu — « Hosanna ! Sauve maintenant ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! » — au nom du Seigneur par lequel, par l’Esprit duquel, tout est toujours possible…
Ce n’est pas par la puissance de la force que l’on obtient la vraie délivrance, « c’est par mon Esprit, mon Souffle, dit le Seigneur. »
Or voilà que le signe de cette délivrance, par la puissance non de la force, mais du doux et léger Souffle de Dieu ; voilà que ce signe qu’est la venue du roi humble sur un ânon, vient d’être donné. Il entre sur un ânon…
… Pour un royaume à l’envers. Car dans un royaume à l’endroit, ce n’est pas celui qui se fait serviteur qui règne, c’est au contraire celui qui se fait mousser, qui veut montrer à tout le monde combien il fait tout bien, et qui pour cela n’hésite pas à dénigrer les autres, ce que font ou, pense-t-il, ne font pas les autres… Au lieu d’être de ceux-là, pensons à la formule de l’acteur Robin Williams : « chaque personne que vous rencontrez est dans un combat dont vous ne savez rien. Alors soyez gentils. Toujours. »
Reconnaissons que grand ou petit, jeune ou vieux, nous voulons être le premier, le plus important, ou le plus apprécié ; nous avons à demander pardon de vouloir nous ranger devant les autres, de penser à nos désirs avant ceux des autres, parfois quitte à les dénigrer, les blesser.
Ce n’est pas l’Esprit de Dieu que cet esprit-là : « par mon Esprit, souffle doux et léger, pas par la puissance, ni par la force », ni en se faisant valoir, croyant et disant faire mieux que les autres, en en disant du mal. Ce n’est pas ainsi qu’on fait venir le royaume à l’envers, royaume éternel. « Les rois des nations agissent avec elles en seigneurs, et ceux qui dominent sur elles se font appeler bienfaiteurs. Qu'il n'en soit pas de même pour vous » (Luc 22, 25-26a). Le royaume du Christ est bien un royaume à l’envers. Un royaume où celles et ceux qui sont déconsidérés, comme le Christ l’a été, vivent devant lui ; contrairement aux royaumes à l’endroit, où règnent ceux qui en imposent.
Au lieu de penser être mieux, faire mieux, les disciples du roi du royaume à l’envers sont comme des ânes, réputés disgracieux, stupides et balourds, réputés ne pas faire les choses comme il faut par ceux qui pensent mieux faire ; mais c’est un âne, un de ceux qui font des âneries, qui a porté ce roi qui a renoncé à tout ce qu'il avait, ce roi qui a renoncé à être le plus fort, lui qui est de condition divine. Il s’est abandonné à l’Esprit de son Père pour instaurer son royaume à l’envers « ni par la puissance ni par la force, mais par l’Esprit du Seigneur ».
Ainsi il peut dire à chacune et chacun de nous : « Si l’un de vous veut être important, qu’il soit votre serviteur. Si l’un de vous veut être le premier, qu’il soit serviteur de tous. En effet, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et offrir sa vie pour prix de nos vies. » (Marc 10, 43-45)
C’est cela, le royaume à l’envers, le royaume où règne le plus humble, qui s’est fait serviteur ; c’est le royaume où il accueille toutes celles et ceux qui sont comme des ânes, comme ce petit âne qu’il a choisi pour le porter à Jérusalem et au monde…
Zacharie 9, 9
Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.Zacharie 4, 6
Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit le SEIGNEUR de l’univers.
*
Au jour où Jésus entre à Jérusalem, la ville est occupée par les armées romaines — qui finiront par la détruire. Jésus en a pleuré, nous dit l'Évangile de Luc (ch. 19, v. 41). Mais il annonce aussi que la victoire viendra quand même, de façon surprenante, mystérieuse, une victoire totale, jusque sur la mort, le dernier ennemi (1 Corinthiens 15, 26)… Une victoire pour un royaume à l’envers.
Déjà le prophète Zacharie parlait de la victoire inespérée du Seigneur sur la puissance des armées ennemies, et jusque sur le pouvoir de la mort, « ni par la puissance ni par la force, mais par mon Esprit, par mon Souffle, dit le Seigneur » (Zach 4, 6) — tandis que, toujours selon le prophète Zacharie, le Messie annoncé comme le futur roi David, le porteur de cette délivrance étonnante, arrive sur un ânon, un petit âne (Zach 9, 9).
Au jour des Rameaux, c’est encore cette espérance que porte l'ânon face à l’immense supériorité militaire de Rome ; c’est toujours l’espérance du prophète Zacharie, que veut encore redonner Jésus par le geste de son entrée dans Jérusalem au dos d’un ânon — qui n’est pas un cheval, pas un animal militaire, ni prestigieux, parce que, selon la prophétie de Zacharie : « ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais par mon Esprit, dit le Seigneur ».
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Alors… — Marc 11, 1-10 — :
1 Lorsqu'ils approchent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples
2 et leur dit : « Allez au village qui est devant vous : dès que vous y entrerez, vous trouverez un ânon attaché que personne n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le.
3 Et si quelqu’un vous dit : “Pourquoi faites-vous cela ?” répondez : “Le Seigneur en a besoin et il le renvoie ici tout de suite.” »
4 Ils sont partis et ont trouvé un ânon attaché dehors près d’une porte, dans la rue. Ils le détachent.
5 Quelques-uns de ceux qui se trouvaient là leur dirent : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »
6 Eux leur répondirent comme Jésus l’avait dit et on les laissa faire.
7 Ils amènent l’ânon à Jésus ; ils mettent sur lui leurs vêtements et Jésus s’assit dessus.
8 Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur la route et d’autres des feuillages qu’ils coupaient dans la campagne.
9 Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient !
10 Béni soit le règne qui vient, le règne de David notre père ! Hosanna au plus haut des cieux ! »
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Venu sur un ânon, Jésus présente un royaume à l’envers, celui d’un roi humble, pacifique, sans armes ni armée, accueilli au nom de Dieu — « Hosanna ! Sauve maintenant ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! » — au nom du Seigneur par lequel, par l’Esprit duquel, tout est toujours possible…
Ce n’est pas par la puissance de la force que l’on obtient la vraie délivrance, « c’est par mon Esprit, mon Souffle, dit le Seigneur. »
Or voilà que le signe de cette délivrance, par la puissance non de la force, mais du doux et léger Souffle de Dieu ; voilà que ce signe qu’est la venue du roi humble sur un ânon, vient d’être donné. Il entre sur un ânon…
*
« Lui qui est de condition divine
n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu.
Mais il a de lui-même renoncé à tout ce qu'il avait, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux autres hommes, reconnu comme un simple homme,
il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. »
(Philippiens 2, 6-8)
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… Pour un royaume à l’envers. Car dans un royaume à l’endroit, ce n’est pas celui qui se fait serviteur qui règne, c’est au contraire celui qui se fait mousser, qui veut montrer à tout le monde combien il fait tout bien, et qui pour cela n’hésite pas à dénigrer les autres, ce que font ou, pense-t-il, ne font pas les autres… Au lieu d’être de ceux-là, pensons à la formule de l’acteur Robin Williams : « chaque personne que vous rencontrez est dans un combat dont vous ne savez rien. Alors soyez gentils. Toujours. »
Reconnaissons que grand ou petit, jeune ou vieux, nous voulons être le premier, le plus important, ou le plus apprécié ; nous avons à demander pardon de vouloir nous ranger devant les autres, de penser à nos désirs avant ceux des autres, parfois quitte à les dénigrer, les blesser.
Ce n’est pas l’Esprit de Dieu que cet esprit-là : « par mon Esprit, souffle doux et léger, pas par la puissance, ni par la force », ni en se faisant valoir, croyant et disant faire mieux que les autres, en en disant du mal. Ce n’est pas ainsi qu’on fait venir le royaume à l’envers, royaume éternel. « Les rois des nations agissent avec elles en seigneurs, et ceux qui dominent sur elles se font appeler bienfaiteurs. Qu'il n'en soit pas de même pour vous » (Luc 22, 25-26a). Le royaume du Christ est bien un royaume à l’envers. Un royaume où celles et ceux qui sont déconsidérés, comme le Christ l’a été, vivent devant lui ; contrairement aux royaumes à l’endroit, où règnent ceux qui en imposent.
Au lieu de penser être mieux, faire mieux, les disciples du roi du royaume à l’envers sont comme des ânes, réputés disgracieux, stupides et balourds, réputés ne pas faire les choses comme il faut par ceux qui pensent mieux faire ; mais c’est un âne, un de ceux qui font des âneries, qui a porté ce roi qui a renoncé à tout ce qu'il avait, ce roi qui a renoncé à être le plus fort, lui qui est de condition divine. Il s’est abandonné à l’Esprit de son Père pour instaurer son royaume à l’envers « ni par la puissance ni par la force, mais par l’Esprit du Seigneur ».
Ainsi il peut dire à chacune et chacun de nous : « Si l’un de vous veut être important, qu’il soit votre serviteur. Si l’un de vous veut être le premier, qu’il soit serviteur de tous. En effet, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et offrir sa vie pour prix de nos vies. » (Marc 10, 43-45)
*
« C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé
et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus tous s’agenouillent,
dans les cieux, sur la terre, sous la terre,
et affirment que le Seigneur, c’est Jésus Christ, à la gloire de Dieu le Père. »
(Philippiens 2, 9-11)
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C’est cela, le royaume à l’envers, le royaume où règne le plus humble, qui s’est fait serviteur ; c’est le royaume où il accueille toutes celles et ceux qui sont comme des ânes, comme ce petit âne qu’il a choisi pour le porter à Jérusalem et au monde…
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