Ésaïe 35, 1-6 & 10 ; Psaume 146 ; Jacques 5, 7-10 ; Matthieu 11, 2-11
Matthieu 11, 2-17
« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine ! »
Aujourd’hui il s’agit, selon qu’ « il y a un temps pour tout », de se préparer dans le temps liturgique qui nous est donné — l’Avent, attente dans l’espérance de la joie de celui qui vient et que nous fêtons à Noël. Aujourd’hui aussi, mais en regardant un peu plus sur le manque, dans l’attente qui marque ce temps de l’Avent — il s’agit aussi de porter le deuil sur notre temps rebelle auquel viendra mettre fin la lumière que nous espérons.
Dans tous les cas, il s’agit d’être disponibles à Dieu qui nous a placés dans le temps avec ses saisons, ses contraintes, et ses joies. Accueillir Dieu où il se donne, comme il se donne.
Ce qui donne beaucoup à apprendre.
Apprendre, bien sûr, de la réalité de notre vie qui est comme un cycle signifié dans le déroulement des saisons liturgiques, jusqu’au temps de la rencontre qu’annonce aussi l’attente de Noël au cours de ce temps l’Avent.
Il y a là aussi cette leçon qui pourrait être amère sans la confiance en Dieu, que comme il y a des moments sombres et des moments joyeux dans nos célébrations et nos commémorations, il ne faut pas s’imaginer non plus que nos tentatives d’adaptation aux modes du jour, y compris en matière liturgique, soient suffisants à remplir les temples !
Comme au temps de Jean et de Jésus : « Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine ! » Ou : nous avons chanté des cantiques traditionnels et vous n’avez célébré Dieu dans la solennité ; nous avons composé de nouvelles chansons, plus rythmées, plus jeunes, et vous n’en avez pas moins fait la fine bouche.
Un temps pour manger et boire, le temps de la joie, avec Jésus, l’époux de la noce céleste, un temps pour le jeûne, avec Jean, le temps du repentir et du cheminement ! Un temps pour les cantiques solennels, un temps les chants plus balancés…
Dans tous les cas, rien qui satisfasse ceux dont la sagesse de Dieu, plus sage que les hommes, n’a pas creusé les oreilles. Or nous y sommes tous naturellement sourd à cette sagesse.
Cela vaut pour les saisons liturgiques qui nous élèvent hors des nœuds du quotidien, cela concerne aussi les saisons de la vie, où est descendu celui qui est venu dans la lourdeur du temps avec lequel il faut composer.
C’est cela aussi l’annonce de l’Incarnation. Jésus descendra dans la lourdeur du quotidien, dans les tortuosités de la vie, et il y entraîne quiconque sera appelé à le suivre.
Eh bien, là aussi, là d’abord, peut-être, il s’agit de recevoir la parole de Dieu. La recevoir là où elle nous est donnée, pour la voir germer en vie éternelle.
Au-delà des chants solennels ou des chants joyeux, il n’est de soif qui attire vraiment que celle de la parole de Dieu. Alors qu’êtes-vous allés voir au désert, ou au désert des temples en temps de vaches maigres ? Un chanteur à la mode ? Mais les chanteurs à la mode sont dans les palais des « pipols », pas au désert !
C’est bien un prophète qui s’est adressé à vous dans le désert, souligne Jésus ; et la façon dont il vous a traités d’engeance de vipère est de l’ordre de la parole de Dieu. C’est dans cette conscience là qu’on prépare la venue du Seigneur.
Et, savez-vous, au fond, son propos est sans doute d’en faire fuir le maximum, car c’est aujourd’hui le jour du combat qui ne sera remporté que par Dieu seul. Nous faisons la fine bouche devant la prédication d’une parole qui n’est pas à la mode, à notre mode, celle de nos danses et chansons ?
Eh bien c’est qu’il est temps de se tourner vers les païens dira l’Apôtre Paul. Eux écouteront !
Et comme en tous temps, le combat de Dieu suppose que Dieu seul est honoré, Dieu qui vient caché sous l’apparence d’un petit enfant. Lui seul doit être honoré par ses portes paroles, et pas eux : il faut qu’il croisse et que je diminue dira Jean le prophète.
C’est en ce temps que nous sommes. Le temps des combats de Dieu. Des temples ferment, nos caisses d’Église sont vides ? C’est le temps des combats de Dieu : ce n’est pas par votre force, pas par votre nombre, c’est par mon Esprit dit le Seigneur.
C’est aujourd’hui le temps du désert ? Nous avons chanté des chansons joyeuses et vous n’avez pas dansé, des chansons tristes et vous n’avez pas pleuré ? Mais qu’êtes-vous allés faire auprès de Jean ? Il n’y a là que parole de Dieu pour attirer les cœurs assoiffés. Il n’y a là pas de charme de chansons à la mode.
C’est ici le temps où Dieu se prépare une armée trempée dans la repentance que prêche Jean. Et comme en tous temps l’armée de Dieu doit être faible, pour que la force de Dieu seul soit reconnue. Comme au temps du combat de Gédéon, où Dieu diminue drastiquement l’armée de son combat spirituel pour que lui seul soit le maître d’œuvre, le temps où flûtes et chansons, tristes ou joyeuses ne suscitent que fines bouches, est peut-être celui où Dieu écrème son armée de tout ce qui n’est pas attiré par sa seule parole.
Qu’êtes-vous allés écouter au désert : un chanteur « pipol » ? Mais les chanteur « pipols » ne sont pas dans les lieux déserts, ils sont sur les plateaux-télé. Qu’êtes-vous allés écouter au désert ? Un prophète, « oui, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager en avant de toi ; il préparera ton chemin devant toi », et cela par une prédication qui n’a rien pour chercher à séduire : « engeance de vipères, produisez du fruit digne de la repentance », la voilà sa prédication.
Et Jésus en rajoute aujourd’hui. Ce ne sont pas des paroles enjôleuses qui ouvrent le Règne de Dieu. Ce règne « ce sont des violents qui l’arrachent ». Oh pas de la violence de ce monde ! Lorsque la violence de Babylone menaçait Israël — Babylone, le pire des systèmes de l’époque, ce n’était pas l’Égypte, autre puissance, même moins inhumaine, dont les armes sauveraient Israël. On sait que le prophète Jérémie reprochera au roi d’Israël une vaine tentative d’alliance avec l’Égypte.
Gageons que la parole sur laquelle se fondait Jérémie lui avait appris que quand la force, peut-être indispensable parfois — il ne s’agit pas de le nier —, renverse un pouvoir total, si elle n’est pas fondée en Dieu, elle deviendra de toute façon tôt ou tard à son tour, par les idoles qu’elle adore, une nouvelle idole de puissance qu’il faudra combattre à son tour. L’histoire a cent fois montré cela.
C’est ainsi que dans le combat de Dieu, il ne s’agit pas de la violence de ce monde ! « Ce n’est pas contre la chair et sang que vous avez à lutter, mais contre des esprits de ténèbres ».
Comme cet esprit de séduction qui voudrait faire croire aujourd’hui que les temples se remplissent en courant après la mode, cet esprit d’engourdissement qui nous susurre : « paix, paix, et il n’y a point de paix ».
C’est aussi cela la préparation des chemins intérieurs du Seigneur de ce temps de l’Avent.
Sachant que c’est un prophète, et pas un chantre de séduction qu’il nous est donné de méditer, à chacun de nous de s’interroger, en son for intérieur. Je me crois trop faible, je me crois trop jeune, je me crois trop vieux. Je me crois insignifiant dans un peuple de croyants insignifiant, trop peu nombreux, etc. C’est juste ! Et figurez-vous que c’est cela que s’est dit chaque prophète, chaque témoin appelé par Dieu. Relisez Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Paul. Tous ont eu ce genre de réflexion, juste réflexion, avec pour réponse invariable : « ma grâce te suffit car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ».
Plus que ça, quand l’Église a couru le risque de se sentir forte, Dieu l’a diminuée, comme au temps de Gédéon… et peut-être au nôtre. À nous alors de savoir discerner en quel temps nous sommes. À nous de nous placer devant Dieu pour lui demander, chacun en son for intérieur : « Seigneur me voici avec mon incompétence, que veux-tu de moi ? »
Matthieu 11, 2-17
2 Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Il lui envoya demander par ses disciples:
3 "Es-tu Celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?"
4 Jésus leur répondit: "Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez :
5 les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ;
6 et heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi !"
7 Comme ils s’en allaient, Jésus se mit à parler de Jean aux foules : "Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? Un roseau secoué par le vent ?
8 Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d’habits élégants ? Mais ceux qui portent des habits élégants sont dans les demeures des rois.
9 Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, je vous le déclare, et plus qu’un prophète.
10 C’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager en avant de toi ; il préparera ton chemin devant toi.
11 En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont nés d’une femme, il ne s’en est pas levé de plus grand que Jean le Baptiste; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.
12 Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le Royaume des cieux est assailli avec violence; ce sont des violents qui l’arrachent.
13 Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean.
14 C’est lui, si vous voulez bien comprendre, l’Elie qui doit revenir.
15 Celui qui a des oreilles, qu’il entende !
16 A qui vais-je comparer cette génération ? Elle est comparable à des enfants assis sur les places, qui en interpellent d’autres :
17 Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine !
*
« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine ! »
Aujourd’hui il s’agit, selon qu’ « il y a un temps pour tout », de se préparer dans le temps liturgique qui nous est donné — l’Avent, attente dans l’espérance de la joie de celui qui vient et que nous fêtons à Noël. Aujourd’hui aussi, mais en regardant un peu plus sur le manque, dans l’attente qui marque ce temps de l’Avent — il s’agit aussi de porter le deuil sur notre temps rebelle auquel viendra mettre fin la lumière que nous espérons.
Dans tous les cas, il s’agit d’être disponibles à Dieu qui nous a placés dans le temps avec ses saisons, ses contraintes, et ses joies. Accueillir Dieu où il se donne, comme il se donne.
Ce qui donne beaucoup à apprendre.
Apprendre, bien sûr, de la réalité de notre vie qui est comme un cycle signifié dans le déroulement des saisons liturgiques, jusqu’au temps de la rencontre qu’annonce aussi l’attente de Noël au cours de ce temps l’Avent.
Il y a là aussi cette leçon qui pourrait être amère sans la confiance en Dieu, que comme il y a des moments sombres et des moments joyeux dans nos célébrations et nos commémorations, il ne faut pas s’imaginer non plus que nos tentatives d’adaptation aux modes du jour, y compris en matière liturgique, soient suffisants à remplir les temples !
Comme au temps de Jean et de Jésus : « Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine ! » Ou : nous avons chanté des cantiques traditionnels et vous n’avez célébré Dieu dans la solennité ; nous avons composé de nouvelles chansons, plus rythmées, plus jeunes, et vous n’en avez pas moins fait la fine bouche.
Un temps pour manger et boire, le temps de la joie, avec Jésus, l’époux de la noce céleste, un temps pour le jeûne, avec Jean, le temps du repentir et du cheminement ! Un temps pour les cantiques solennels, un temps les chants plus balancés…
Dans tous les cas, rien qui satisfasse ceux dont la sagesse de Dieu, plus sage que les hommes, n’a pas creusé les oreilles. Or nous y sommes tous naturellement sourd à cette sagesse.
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Cela vaut pour les saisons liturgiques qui nous élèvent hors des nœuds du quotidien, cela concerne aussi les saisons de la vie, où est descendu celui qui est venu dans la lourdeur du temps avec lequel il faut composer.
C’est cela aussi l’annonce de l’Incarnation. Jésus descendra dans la lourdeur du quotidien, dans les tortuosités de la vie, et il y entraîne quiconque sera appelé à le suivre.
Eh bien, là aussi, là d’abord, peut-être, il s’agit de recevoir la parole de Dieu. La recevoir là où elle nous est donnée, pour la voir germer en vie éternelle.
Au-delà des chants solennels ou des chants joyeux, il n’est de soif qui attire vraiment que celle de la parole de Dieu. Alors qu’êtes-vous allés voir au désert, ou au désert des temples en temps de vaches maigres ? Un chanteur à la mode ? Mais les chanteurs à la mode sont dans les palais des « pipols », pas au désert !
C’est bien un prophète qui s’est adressé à vous dans le désert, souligne Jésus ; et la façon dont il vous a traités d’engeance de vipère est de l’ordre de la parole de Dieu. C’est dans cette conscience là qu’on prépare la venue du Seigneur.
Et, savez-vous, au fond, son propos est sans doute d’en faire fuir le maximum, car c’est aujourd’hui le jour du combat qui ne sera remporté que par Dieu seul. Nous faisons la fine bouche devant la prédication d’une parole qui n’est pas à la mode, à notre mode, celle de nos danses et chansons ?
Eh bien c’est qu’il est temps de se tourner vers les païens dira l’Apôtre Paul. Eux écouteront !
Et comme en tous temps, le combat de Dieu suppose que Dieu seul est honoré, Dieu qui vient caché sous l’apparence d’un petit enfant. Lui seul doit être honoré par ses portes paroles, et pas eux : il faut qu’il croisse et que je diminue dira Jean le prophète.
C’est en ce temps que nous sommes. Le temps des combats de Dieu. Des temples ferment, nos caisses d’Église sont vides ? C’est le temps des combats de Dieu : ce n’est pas par votre force, pas par votre nombre, c’est par mon Esprit dit le Seigneur.
C’est aujourd’hui le temps du désert ? Nous avons chanté des chansons joyeuses et vous n’avez pas dansé, des chansons tristes et vous n’avez pas pleuré ? Mais qu’êtes-vous allés faire auprès de Jean ? Il n’y a là que parole de Dieu pour attirer les cœurs assoiffés. Il n’y a là pas de charme de chansons à la mode.
C’est ici le temps où Dieu se prépare une armée trempée dans la repentance que prêche Jean. Et comme en tous temps l’armée de Dieu doit être faible, pour que la force de Dieu seul soit reconnue. Comme au temps du combat de Gédéon, où Dieu diminue drastiquement l’armée de son combat spirituel pour que lui seul soit le maître d’œuvre, le temps où flûtes et chansons, tristes ou joyeuses ne suscitent que fines bouches, est peut-être celui où Dieu écrème son armée de tout ce qui n’est pas attiré par sa seule parole.
Qu’êtes-vous allés écouter au désert : un chanteur « pipol » ? Mais les chanteur « pipols » ne sont pas dans les lieux déserts, ils sont sur les plateaux-télé. Qu’êtes-vous allés écouter au désert ? Un prophète, « oui, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici, j’envoie mon messager en avant de toi ; il préparera ton chemin devant toi », et cela par une prédication qui n’a rien pour chercher à séduire : « engeance de vipères, produisez du fruit digne de la repentance », la voilà sa prédication.
Et Jésus en rajoute aujourd’hui. Ce ne sont pas des paroles enjôleuses qui ouvrent le Règne de Dieu. Ce règne « ce sont des violents qui l’arrachent ». Oh pas de la violence de ce monde ! Lorsque la violence de Babylone menaçait Israël — Babylone, le pire des systèmes de l’époque, ce n’était pas l’Égypte, autre puissance, même moins inhumaine, dont les armes sauveraient Israël. On sait que le prophète Jérémie reprochera au roi d’Israël une vaine tentative d’alliance avec l’Égypte.
Gageons que la parole sur laquelle se fondait Jérémie lui avait appris que quand la force, peut-être indispensable parfois — il ne s’agit pas de le nier —, renverse un pouvoir total, si elle n’est pas fondée en Dieu, elle deviendra de toute façon tôt ou tard à son tour, par les idoles qu’elle adore, une nouvelle idole de puissance qu’il faudra combattre à son tour. L’histoire a cent fois montré cela.
C’est ainsi que dans le combat de Dieu, il ne s’agit pas de la violence de ce monde ! « Ce n’est pas contre la chair et sang que vous avez à lutter, mais contre des esprits de ténèbres ».
Comme cet esprit de séduction qui voudrait faire croire aujourd’hui que les temples se remplissent en courant après la mode, cet esprit d’engourdissement qui nous susurre : « paix, paix, et il n’y a point de paix ».
C’est aussi cela la préparation des chemins intérieurs du Seigneur de ce temps de l’Avent.
Sachant que c’est un prophète, et pas un chantre de séduction qu’il nous est donné de méditer, à chacun de nous de s’interroger, en son for intérieur. Je me crois trop faible, je me crois trop jeune, je me crois trop vieux. Je me crois insignifiant dans un peuple de croyants insignifiant, trop peu nombreux, etc. C’est juste ! Et figurez-vous que c’est cela que s’est dit chaque prophète, chaque témoin appelé par Dieu. Relisez Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, Paul. Tous ont eu ce genre de réflexion, juste réflexion, avec pour réponse invariable : « ma grâce te suffit car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ».
Plus que ça, quand l’Église a couru le risque de se sentir forte, Dieu l’a diminuée, comme au temps de Gédéon… et peut-être au nôtre. À nous alors de savoir discerner en quel temps nous sommes. À nous de nous placer devant Dieu pour lui demander, chacun en son for intérieur : « Seigneur me voici avec mon incompétence, que veux-tu de moi ? »
R.P., Poitiers, 3e avent, 11/12/16
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