Ésaïe 60, 1-11 ; Psaume 126 ; Philippiens 1, 4-11 ; Luc 3, 1-6
Sophonie 3, 14-20 ; Ésaïe 12 ; Philippiens 4, 4-7 ; Luc 3, 10-18
Psaume 119, 105 : Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier.
Luc 2, 1-20
Ésaïe 60, 1-3
Luc 3, 1-6
Luc 3, 10-16
Tandis que les ténèbres couvrent la terre, tandis que le brouillard de nos douleurs — faiblesse, maladie dans nos vies personnelles et familiales ; menace climatique, scandale des abîmes des inégalités sociales qui ébranlent notre vie commune, — tout cela nous empêche encore de voir clairement ce mystère : le peuple de Dieu est déjà rayonnant de la lumière de Dieu, sa Gloire.
C’est cette promesse que Noël renouvelle. L’Alliance est renouvelée et étendue à toutes les nations, pour que l'Église soit riche de toutes leurs couleurs, de toutes leurs légendes et traditions, de tous leurs chants.
La promesse d'Ésaïe est en marche : « Mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière ». Ceux qui déjà se sont approchés de la Jérusalem nouvelle, ville de la paix, portent les louanges du Seigneur de loin en loin, se font ses messagers, pour autant d'échos d'extrémités du monde en extrémités du monde. Ésaïe 60, 11 : « Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, Et leurs rois avec leur suite. »
La promesse se déploie par l'octroi du pardon sur nos égarements (en vue duquel prêche Jean — Luc 3, 3) — par don gratuit, « la gloire du Seigneur sur toi s’est levée » ; par la foi seule, on a accès à la Jérusalem céleste ! Cela vaut pour tous, quelle que soit sa tradition, sa provenance, ses rites. Sur ce fondement de la mission universelle, le pardon, et le pardon réciproque de tout ce qu'est chacun, le pardon des fautes aussi, ce don de Dieu pour l'acceptation de tous et pour un nouveau départ, se bâtit l'Église universelle.
Le don de Dieu, le dévoilement de ce grand mystère se poursuit, et nous sommes encore invités à en être.
Aujourd'hui à nouveau, Dieu nous accueille comme ses enfants, tous, d'où que nous soyons, par pure grâce, par don, cadeau de Noël pour nous porter à travers les jours qui s’ouvrent, pour que nos lendemains soient lumière.
Comment le salut de Dieu, qui naît avec la paix de Noël, qui naît tout petit avec l’enfant de la crèche — comment ce salut qui naît dans l’humilité de la lumière de la crèche peut-il venir sur la terre ?
Si l’Avent est l’attente du Christ, si l’attente du Christ consiste à aplanir ses sentiers, comme le prêche le Baptiste, qu’est-ce qu’il peut en être de notre attente du Christ ?
Jean proclame un baptême de changement d’intelligence pour préparer la venue du Seigneur, la venue de celui qui amène le salut de Dieu en venant tout petit à Noël. C’est ainsi que tous verront le salut de Dieu, et qu’il faudra donc bien vivre ensemble pour que règne sur la terre la paix de Noël.
Sinon, et si le signe du baptême et Jean, puis de notre baptême en Jésus, n’est pas aussi le rappel de la nécessité de ce changement d’intelligence, de la reconnaissance concrète de ce que pécheurs, même à petite mesure, nous pouvons être des obstacles à la venue du salut de Dieu, à sa lumière. Que dit le Baptiste ? Partage (Luc 3, 10-11), refus de la corruption (Luc 3, 12-13), refus de la violence et du pillage (Luc 3, 14), bref : refus de tout ce qui mine notre société — jusqu’aujourd’hui.
Si nous n’avons pas changé notre compréhension des choses au point de reconnaître que tortueux, nous aussi avons donc besoin d’être redressés (rendez droits ses sentiers), alors Noël risque de ne rester qu’une affaire tristement consumériste — et plus tristement encore quand manquent les moyens pour consommer !
Mais nous le savons, Noël est aussi autre chose, et si nous l’avons compris, si notre intelligence entend la parole de Jean Baptiste, illuminée par Dieu, alors il peut être notre consolateur. N’ayons pas peur de venir à celui qui vient à nous comme un enfant pour nous donner sa paix, sans rien nous demander que, ravins ou montagnes, nous confessions être impuissants devant notre propre tortuosité. Alors le salut de Dieu s’est approché ; la paix de Noël, est là tout proche, offerte gratuitement.
Celui qui vient à Noël nous a précédés, si bien que se dévoile un tout autre niveau de cette conversion, de ce retour selon le sens premier, retour à Dieu. Il s’agit de se convertir à cette lumière, de se tourner vers la lumière qui précède tout ce qui n’en est que l’ombre…
Colossiens 1, 13-20
C’est encore l’appel du prophète Ésaïe (60, 1) : « Mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière : la gloire du SEIGNEUR sur toi s’est levée ».
Sophonie 3, 14-20 ; Ésaïe 12 ; Philippiens 4, 4-7 ; Luc 3, 10-18
*
Psaume 119, 105 : Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier.
Luc 2, 1-20
1 Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier.
2 Ce premier recensement eut lieu à l’époque où Quirinius était gouverneur de Syrie.
3 Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville ;
4 Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s’appelle Bethléem en Judée, parce qu’il était de la famille et de la descendance de David,
5 pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte.
6 Or, pendant qu’ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva ;
7 elle accoucha de son fils premier-né, l’emmaillota et le déposa dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle d’hôtes.
8 Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau.
9 Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d’une grande crainte.
10 L’ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
11 Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ;
12 et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
13 Tout à coup il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait :
14 « Gloire à Dieu au plus haut des cieux
et sur la terre paix pour ses bien-aimés. »
15 Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : « Allons donc jusqu’à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. »
16 Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire.
17 Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant.
18 Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers.
19 Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.
20 Puis les bergers s’en retournèrent, chantant la gloire et les louanges de Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé.
*
Ésaïe 60, 1-3
1 Mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière :
la gloire du SEIGNEUR sur toi s’est levée.
2 Voici qu’en effet les ténèbres couvrent la terre
et un brouillard, les cités,
mais sur toi le SEIGNEUR va se lever
et sa gloire, sur toi, est en vue.
3 Les nations vont marcher vers ta lumière
et les rois vers la clarté de ton lever.
Luc 3, 1-6
1 L’an quinze du gouvernement de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque du pays d’Iturée et de Trachonitide, et Lysanias tétrarque d’Abilène,
2 sous le sacerdoce de Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean fils de Zacharie dans le désert.
3 Il vint dans toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés,
4 comme il est écrit au livre des oracles du prophète Ésaïe :
Une voix crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
5 Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux seront redressés, les chemins rocailleux aplanis ;
6 et tous verront le salut de Dieu.
Luc 3, 10-16
10 Les foules demandaient à Jean : « Que nous faut-il donc faire ? »
11 Il leur répondait : « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »
12 Des collecteurs d’impôts aussi vinrent se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que nous faut-il faire ? »
13 Il leur dit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous a été fixé. »
14 Des soldats lui demandaient : « Et nous, que nous faut-il faire ? » Il leur dit : « Ne faites ni violence ni tort à personne, et contentez-vous de votre solde. »
15 Le peuple était dans l’attente et tous se posaient en eux-mêmes des questions au sujet de Jean : ne serait-il pas le Messie ?
16 il leur dit à tous : Moi, je vous baptise d’eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu.
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Tandis que les ténèbres couvrent la terre, tandis que le brouillard de nos douleurs — faiblesse, maladie dans nos vies personnelles et familiales ; menace climatique, scandale des abîmes des inégalités sociales qui ébranlent notre vie commune, — tout cela nous empêche encore de voir clairement ce mystère : le peuple de Dieu est déjà rayonnant de la lumière de Dieu, sa Gloire.
C’est cette promesse que Noël renouvelle. L’Alliance est renouvelée et étendue à toutes les nations, pour que l'Église soit riche de toutes leurs couleurs, de toutes leurs légendes et traditions, de tous leurs chants.
La promesse d'Ésaïe est en marche : « Mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière ». Ceux qui déjà se sont approchés de la Jérusalem nouvelle, ville de la paix, portent les louanges du Seigneur de loin en loin, se font ses messagers, pour autant d'échos d'extrémités du monde en extrémités du monde. Ésaïe 60, 11 : « Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, Et leurs rois avec leur suite. »
La promesse se déploie par l'octroi du pardon sur nos égarements (en vue duquel prêche Jean — Luc 3, 3) — par don gratuit, « la gloire du Seigneur sur toi s’est levée » ; par la foi seule, on a accès à la Jérusalem céleste ! Cela vaut pour tous, quelle que soit sa tradition, sa provenance, ses rites. Sur ce fondement de la mission universelle, le pardon, et le pardon réciproque de tout ce qu'est chacun, le pardon des fautes aussi, ce don de Dieu pour l'acceptation de tous et pour un nouveau départ, se bâtit l'Église universelle.
Le don de Dieu, le dévoilement de ce grand mystère se poursuit, et nous sommes encore invités à en être.
Aujourd'hui à nouveau, Dieu nous accueille comme ses enfants, tous, d'où que nous soyons, par pure grâce, par don, cadeau de Noël pour nous porter à travers les jours qui s’ouvrent, pour que nos lendemains soient lumière.
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Comment le salut de Dieu, qui naît avec la paix de Noël, qui naît tout petit avec l’enfant de la crèche — comment ce salut qui naît dans l’humilité de la lumière de la crèche peut-il venir sur la terre ?
Si l’Avent est l’attente du Christ, si l’attente du Christ consiste à aplanir ses sentiers, comme le prêche le Baptiste, qu’est-ce qu’il peut en être de notre attente du Christ ?
Jean proclame un baptême de changement d’intelligence pour préparer la venue du Seigneur, la venue de celui qui amène le salut de Dieu en venant tout petit à Noël. C’est ainsi que tous verront le salut de Dieu, et qu’il faudra donc bien vivre ensemble pour que règne sur la terre la paix de Noël.
Sinon, et si le signe du baptême et Jean, puis de notre baptême en Jésus, n’est pas aussi le rappel de la nécessité de ce changement d’intelligence, de la reconnaissance concrète de ce que pécheurs, même à petite mesure, nous pouvons être des obstacles à la venue du salut de Dieu, à sa lumière. Que dit le Baptiste ? Partage (Luc 3, 10-11), refus de la corruption (Luc 3, 12-13), refus de la violence et du pillage (Luc 3, 14), bref : refus de tout ce qui mine notre société — jusqu’aujourd’hui.
Si nous n’avons pas changé notre compréhension des choses au point de reconnaître que tortueux, nous aussi avons donc besoin d’être redressés (rendez droits ses sentiers), alors Noël risque de ne rester qu’une affaire tristement consumériste — et plus tristement encore quand manquent les moyens pour consommer !
Mais nous le savons, Noël est aussi autre chose, et si nous l’avons compris, si notre intelligence entend la parole de Jean Baptiste, illuminée par Dieu, alors il peut être notre consolateur. N’ayons pas peur de venir à celui qui vient à nous comme un enfant pour nous donner sa paix, sans rien nous demander que, ravins ou montagnes, nous confessions être impuissants devant notre propre tortuosité. Alors le salut de Dieu s’est approché ; la paix de Noël, est là tout proche, offerte gratuitement.
Celui qui vient à Noël nous a précédés, si bien que se dévoile un tout autre niveau de cette conversion, de ce retour selon le sens premier, retour à Dieu. Il s’agit de se convertir à cette lumière, de se tourner vers la lumière qui précède tout ce qui n’en est que l’ombre…
Colossiens 1, 13-20
13 Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour;
14 en lui nous sommes délivrés, nos péchés sont pardonnés.
15 Il est l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature,
16 car en lui tout a été créé, dans les cieux et sur la terre, […]
18 Il est le commencement, Premier-né d’entre les morts, afin de tenir en tout, lui, le premier rang.
19 Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute la plénitude
20 et de tout réconcilier par lui et pour lui, et sur la terre et dans les cieux […].
C’est encore l’appel du prophète Ésaïe (60, 1) : « Mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière : la gloire du SEIGNEUR sur toi s’est levée ».
RP, Fête de Noël Châtellerault 9.12.18 / Poitiers 16.12.18
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