Actes 3, 11-19 ; Psaume 4 ; 1 Jean 2, 1-5 ; Luc 24, 35-48
Luc 24, 35-48
« Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. Touchez-moi, regardez ; un esprit n’a ni chair, ni os, comme vous voyez que j’en ai » (v. 39).
En Luc aujourd’hui, comme en Jean (ch. 20) où Jésus se présente aux disciples puis à Thomas… les Évangiles y insistent — comme pour souligner le scandale de cette résurrection de la chair que Jésus signe ici dans son corps ressuscité : « un esprit n’a ni chair ni os ». Scandale pour la raison !
Et pourtant la notion de la résurrection, qui choque les philosophes grecs d’Athènes (Actes 17, 31 sq.), a des antécédents (cf. 1 Corinthiens 15), avant le dimanche de Pâques, dans la réflexion philosophique du judaïsme de même que dans le monde persan.
Scandale pour la raison pourtant, jusqu'à nous. D’où la tentation de « spiritualiser » tout cela… C’est contre cela que Jésus invite ses disciples à le toucher, comme en Jean, il y a invité Thomas — et avec eux, par leur intermédiaire, nous tous : heureux celles et ceux qui n’ont pas vu, selon ce qu’il a dit à Thomas, et qui ont cru, pourtant. Et notons que Thomas n’a pas eu besoin de toucher, et qu’il n’a pas cru ce qu’il a vu (pas besoin, il l’a vu !), mais il a cru parce qu’il a vu : il a cru ce qui est au-delà de ce qu’il voit, et qui le conduit à confesser : « mon Seigneur et mon Dieu. »
Heureux celles et ceux qui sans avoir vu comme Thomas, ont cru, comme lui, que là, dans la présence réelle du Ressuscité, est le rachat de notre être de chair, de tout notre être. Notre vie ne se réalise, ne se concrétise, que dans notre histoire, dans nos rencontres, dans la trivialité du quotidien, bref, dans la chair ! Et c’est cela qui est racheté, radicalement et éternellement racheté au dimanche de Pâques.
Le rachat dont il est question n’est pas l’accès à un statut d’esprit évanescent et fantomatique — « un esprit n’a ni chair ni os ». C’est bien tout ce qui constitue notre être, notre histoire, l’expérience de nos rencontres et donc de nos sens, de notre chair, qui est racheté. Notre histoire qui a fait de nous, qui fait de nous, qui fera de nous, ce que nous sommes, cette réalité de chacune de nos vies uniques devant Dieu. C’est l’extraordinaire nouvelle qui nous est donnée par le Ressuscité : lui aussi, Fils unique et éternel de Dieu, advient à l’éternité qui est la sienne par le chemin de son histoire dans la chair : ses plaies elles-mêmes, qui ont marqué sa chair, sont constitutives de son être !
… Signe que tous nos instants, ceux des Apôtres comme les nôtres, chacun de nos moments uniques dans l’éternité, est porteur de notre propre vocation à l’éternité ! Là est rien moins que le sens — éternel ! — de notre vie.
Voilà donc aujourd’hui les Onze écoutant les disciples d’Emmaüs raconter « ce qui leur est arrivé », quand Jésus se présente parmi eux !… Et les voilà terrorisés. Un fantôme sans doute ! Les disciples sont comme empêchés de réaliser… empêchés de croire ! Ils savent, on sait à quoi on doit s’attendre : à rien, concernant celui qui vient de mourir ! Il est mort ! Du coup, on ne le voit pas, on ne le reconnait pas… Et Jésus ressuscité de les inviter à le toucher ! et de leur demander à manger !
Et nous ? Que reconnaissons-nous ? Alors que les apparitions ont cessé depuis près de deux mille ans de temps… et qu’il s’agit de croire sans avoir vu ?
Le problème, qui vaut pour nous aussi bien que pour les disciples, est lié à l'abîme qui sépare le temps de l'éternité et qui rend le Ressuscité inaccessible à l'imagination des disciples comme à la nôtre.
C’est le contact de l'éternité qui est incompréhensible, le contact de ce qui nous échappe. Et c’est ce contact qui nous trouble dans tout ce qui rompt l'ordre habituel des choses, et cela au plus haut point dans la résurrection — mais aussi, et ce n’est pas sans rapport, dans l’intimité avec Dieu qui nous conduit à changer nos regards sur autrui, qui lui aussi nous échappe. Troublant contact avec la vérité de Dieu. Troublante résurrection. Trop troublante.
Le choc de l’éternité a des conséquences bouleversantes. Des conséquences jusque sur notre quotidien et nos relations avec autrui, à commencer par nos proches, nos tout proches… Et cela nous le pressentons. Et nous en avons peur !
Mais voilà que l'éternité nous atteint. Voilà que depuis un dimanche de Pâques déferle dans notre temps l'omniprésence corporelle du Christ ressuscité, ce dont on a peur de voir les conséquences. Le Ressuscité viendrait-il lui-même à nos côtés nous dévoiler son visage, notre certitude confortable que tout est bien à sa place — l'éternité spirituelle d'un côté, notre quotidien temporel de l'autre, du même côté que la mort où devrait rester le crucifié, en principe, — cette certitude normale hurlerait dans son pesant silence qu'il s'agit surtout de ne pas voir.
Or ce qui éclate dans tout son sens par la résurrection du Christ, c’est que la Création elle-même est une anomalie, un miracle ; là, irrémédiablement, se bouleverse notre quotidien, nos normes, notre raisonnable protection de nous-mêmes, jusqu’à nos façons d’avoir toujours tout à acheter, à prouver, à mériter, à dissimuler. Jusqu’à, finalement, notre terreur de la grâce. La grâce qui est, dans sa gratuité, don d’intimité, d’intimité avec Dieu au fond, est nécessairement terrorisante, mais ce faisant, elle est par là même libération, libération de nos regards, sur nous-même et autrui.
Lorsqu’on rencontre vraiment autrui, on est contraint de réviser ses propres jugements. Comme sur le Christ pour les disciples. On avait un point de vue sur lui. Limitatif. À la mesure de notre imagination, de ce que l’on considérait comme devant être un Messie. Lorsqu’il apparaît tel qu’il est, on ne le reconnaît donc pas.
Ce qui est vrai du Christ devient, en lui, vrai aussi de chacun de ceux et celles qu’il nous donne de côtoyer et que l’on a pris l’habitude de regarder toujours comme d’habitude sans les reconnaître au fond, sans cette reconnaissance qui est de recevoir l’autre tel qu’il nous échappe, qu’il échappe à nos schémas, caché qu’il nous est avec le Christ, en Dieu (Colossiens 3, 3) : ces frères et sœurs du Ressuscité que sont nos prochains, frères et sœurs dans l’espérance de leur résurrection, résurrection que nous affirmons, mais d’une façon qui risque toujours de ne rester qu’un simple mot.
Lorsque nous ne reconnaissons pas un prochain qui n’est encore que dans l’espérance de la résurrection que la parole de Dieu est en passe de faire germer en lui, nous le cantonnons dans ce chemin de dégradation et dans cette mort que Jésus a vaincus.
Mais la vérité d’un être est unique et n’est pas en notre possession, en ce que nous croyons en savoir. Et c’est ce que rappellent les tournants de nos vies, et des vies de nos proches, de l’enfance à l’adolescence, puis plus tard midi de la vie et à l’entrée dans la vieillesse…
Où il est bien question de reconnaissance : on est même au cœur de la reconnaissance. Reconnaître. Nous côtoyons jour après jour des frères et sœurs du Ressuscité, au-delà de ce que nous avons pris l’habitude de filtrer, au-delà d’un quotidien forcément répétitif. Nous avons avec nous, à côté de nous, un frère, une sœur du Ressuscité, promis à la même gloire, déjà présente, de façon cachée, en lui, en elle. Reconnaître l’image de Dieu dans celui ou celle qui est à côté de nous.
Jésus ressuscité est la résurrection : il a la puissance de bouleverser nos regards comme ceux des disciples. Il est précédence silencieuse qui brise les peurs, les craintes, et aussi les habitudes. L’établissement de cette intimité, intimidante pour qui l’anticipe avant de la connaître, époustouflante pour qui regarde après coup la rupture qu'elle a provoquée, contemplation inévitablement vertigineuse face à un tel abîme ; — l’établissement de l’intimité se fait, contre toute attente, en douceur, contre toute attente et à la surprise du regard rétrospectif.
C’est là l’étonnement de la grâce, qui brise toutes nos fausses certitudes. Pour les disciples, ils ont basculé, au cœur de leur temps envahi par le Ressuscité, dans l’éternité qui advient en lui. Pour nous aussi la présence du Ressuscité change tout, dès aujourd’hui !
Luc 24, 35-48
Après qu’ils soient retournés vers les Onze à Jérusalem et que ceux-ci leur aient dit : “Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon” (v. 33-34),
35 [les disciples d’Emmaüs] racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu au moment où il rompit le pain.
36 Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !
37 Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit.
38 Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ?
39 Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.
40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.
41 Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ?
42 Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel.
43 Il en prit, et il mangea devant eux.
44 Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les Prophètes, et dans les Psaumes.
45 Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures.
46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour,
47 et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
48 Vous êtes témoins de ces choses.
*
« Regardez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. Touchez-moi, regardez ; un esprit n’a ni chair, ni os, comme vous voyez que j’en ai » (v. 39).
En Luc aujourd’hui, comme en Jean (ch. 20) où Jésus se présente aux disciples puis à Thomas… les Évangiles y insistent — comme pour souligner le scandale de cette résurrection de la chair que Jésus signe ici dans son corps ressuscité : « un esprit n’a ni chair ni os ». Scandale pour la raison !
Et pourtant la notion de la résurrection, qui choque les philosophes grecs d’Athènes (Actes 17, 31 sq.), a des antécédents (cf. 1 Corinthiens 15), avant le dimanche de Pâques, dans la réflexion philosophique du judaïsme de même que dans le monde persan.
Scandale pour la raison pourtant, jusqu'à nous. D’où la tentation de « spiritualiser » tout cela… C’est contre cela que Jésus invite ses disciples à le toucher, comme en Jean, il y a invité Thomas — et avec eux, par leur intermédiaire, nous tous : heureux celles et ceux qui n’ont pas vu, selon ce qu’il a dit à Thomas, et qui ont cru, pourtant. Et notons que Thomas n’a pas eu besoin de toucher, et qu’il n’a pas cru ce qu’il a vu (pas besoin, il l’a vu !), mais il a cru parce qu’il a vu : il a cru ce qui est au-delà de ce qu’il voit, et qui le conduit à confesser : « mon Seigneur et mon Dieu. »
Heureux celles et ceux qui sans avoir vu comme Thomas, ont cru, comme lui, que là, dans la présence réelle du Ressuscité, est le rachat de notre être de chair, de tout notre être. Notre vie ne se réalise, ne se concrétise, que dans notre histoire, dans nos rencontres, dans la trivialité du quotidien, bref, dans la chair ! Et c’est cela qui est racheté, radicalement et éternellement racheté au dimanche de Pâques.
Le rachat dont il est question n’est pas l’accès à un statut d’esprit évanescent et fantomatique — « un esprit n’a ni chair ni os ». C’est bien tout ce qui constitue notre être, notre histoire, l’expérience de nos rencontres et donc de nos sens, de notre chair, qui est racheté. Notre histoire qui a fait de nous, qui fait de nous, qui fera de nous, ce que nous sommes, cette réalité de chacune de nos vies uniques devant Dieu. C’est l’extraordinaire nouvelle qui nous est donnée par le Ressuscité : lui aussi, Fils unique et éternel de Dieu, advient à l’éternité qui est la sienne par le chemin de son histoire dans la chair : ses plaies elles-mêmes, qui ont marqué sa chair, sont constitutives de son être !
… Signe que tous nos instants, ceux des Apôtres comme les nôtres, chacun de nos moments uniques dans l’éternité, est porteur de notre propre vocation à l’éternité ! Là est rien moins que le sens — éternel ! — de notre vie.
*
Voilà donc aujourd’hui les Onze écoutant les disciples d’Emmaüs raconter « ce qui leur est arrivé », quand Jésus se présente parmi eux !… Et les voilà terrorisés. Un fantôme sans doute ! Les disciples sont comme empêchés de réaliser… empêchés de croire ! Ils savent, on sait à quoi on doit s’attendre : à rien, concernant celui qui vient de mourir ! Il est mort ! Du coup, on ne le voit pas, on ne le reconnait pas… Et Jésus ressuscité de les inviter à le toucher ! et de leur demander à manger !
Et nous ? Que reconnaissons-nous ? Alors que les apparitions ont cessé depuis près de deux mille ans de temps… et qu’il s’agit de croire sans avoir vu ?
Le problème, qui vaut pour nous aussi bien que pour les disciples, est lié à l'abîme qui sépare le temps de l'éternité et qui rend le Ressuscité inaccessible à l'imagination des disciples comme à la nôtre.
C’est le contact de l'éternité qui est incompréhensible, le contact de ce qui nous échappe. Et c’est ce contact qui nous trouble dans tout ce qui rompt l'ordre habituel des choses, et cela au plus haut point dans la résurrection — mais aussi, et ce n’est pas sans rapport, dans l’intimité avec Dieu qui nous conduit à changer nos regards sur autrui, qui lui aussi nous échappe. Troublant contact avec la vérité de Dieu. Troublante résurrection. Trop troublante.
Le choc de l’éternité a des conséquences bouleversantes. Des conséquences jusque sur notre quotidien et nos relations avec autrui, à commencer par nos proches, nos tout proches… Et cela nous le pressentons. Et nous en avons peur !
Mais voilà que l'éternité nous atteint. Voilà que depuis un dimanche de Pâques déferle dans notre temps l'omniprésence corporelle du Christ ressuscité, ce dont on a peur de voir les conséquences. Le Ressuscité viendrait-il lui-même à nos côtés nous dévoiler son visage, notre certitude confortable que tout est bien à sa place — l'éternité spirituelle d'un côté, notre quotidien temporel de l'autre, du même côté que la mort où devrait rester le crucifié, en principe, — cette certitude normale hurlerait dans son pesant silence qu'il s'agit surtout de ne pas voir.
Or ce qui éclate dans tout son sens par la résurrection du Christ, c’est que la Création elle-même est une anomalie, un miracle ; là, irrémédiablement, se bouleverse notre quotidien, nos normes, notre raisonnable protection de nous-mêmes, jusqu’à nos façons d’avoir toujours tout à acheter, à prouver, à mériter, à dissimuler. Jusqu’à, finalement, notre terreur de la grâce. La grâce qui est, dans sa gratuité, don d’intimité, d’intimité avec Dieu au fond, est nécessairement terrorisante, mais ce faisant, elle est par là même libération, libération de nos regards, sur nous-même et autrui.
Lorsqu’on rencontre vraiment autrui, on est contraint de réviser ses propres jugements. Comme sur le Christ pour les disciples. On avait un point de vue sur lui. Limitatif. À la mesure de notre imagination, de ce que l’on considérait comme devant être un Messie. Lorsqu’il apparaît tel qu’il est, on ne le reconnaît donc pas.
*
Ce qui est vrai du Christ devient, en lui, vrai aussi de chacun de ceux et celles qu’il nous donne de côtoyer et que l’on a pris l’habitude de regarder toujours comme d’habitude sans les reconnaître au fond, sans cette reconnaissance qui est de recevoir l’autre tel qu’il nous échappe, qu’il échappe à nos schémas, caché qu’il nous est avec le Christ, en Dieu (Colossiens 3, 3) : ces frères et sœurs du Ressuscité que sont nos prochains, frères et sœurs dans l’espérance de leur résurrection, résurrection que nous affirmons, mais d’une façon qui risque toujours de ne rester qu’un simple mot.
Lorsque nous ne reconnaissons pas un prochain qui n’est encore que dans l’espérance de la résurrection que la parole de Dieu est en passe de faire germer en lui, nous le cantonnons dans ce chemin de dégradation et dans cette mort que Jésus a vaincus.
Mais la vérité d’un être est unique et n’est pas en notre possession, en ce que nous croyons en savoir. Et c’est ce que rappellent les tournants de nos vies, et des vies de nos proches, de l’enfance à l’adolescence, puis plus tard midi de la vie et à l’entrée dans la vieillesse…
Où il est bien question de reconnaissance : on est même au cœur de la reconnaissance. Reconnaître. Nous côtoyons jour après jour des frères et sœurs du Ressuscité, au-delà de ce que nous avons pris l’habitude de filtrer, au-delà d’un quotidien forcément répétitif. Nous avons avec nous, à côté de nous, un frère, une sœur du Ressuscité, promis à la même gloire, déjà présente, de façon cachée, en lui, en elle. Reconnaître l’image de Dieu dans celui ou celle qui est à côté de nous.
Jésus ressuscité est la résurrection : il a la puissance de bouleverser nos regards comme ceux des disciples. Il est précédence silencieuse qui brise les peurs, les craintes, et aussi les habitudes. L’établissement de cette intimité, intimidante pour qui l’anticipe avant de la connaître, époustouflante pour qui regarde après coup la rupture qu'elle a provoquée, contemplation inévitablement vertigineuse face à un tel abîme ; — l’établissement de l’intimité se fait, contre toute attente, en douceur, contre toute attente et à la surprise du regard rétrospectif.
C’est là l’étonnement de la grâce, qui brise toutes nos fausses certitudes. Pour les disciples, ils ont basculé, au cœur de leur temps envahi par le Ressuscité, dans l’éternité qui advient en lui. Pour nous aussi la présence du Ressuscité change tout, dès aujourd’hui !
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire